Cet hiver, j’ai parcouru à pied les mille kilomètres séparant Séville de Santiago de Compostela, foulant pendant un mois la poussière d’un itinéraire complètement déserté en cette période de l’année : la Via de la Plata. Si les intempéries et le froid se sont révélés être, étonnamment, de bons compagnons de marche, c’est la solitude que j’ai dû parvenir à apprivoiser. Jour après jour, kilomètre après kilomètre et peut-être encore plus que sur mes deux précédents caminos, j’ai appris à me laisser guider par le chemin, qui ne dévoile sa magie qu’au compte-goutte, aux pèlerins s’offrant le luxe d’accepter de lâcher prise…
De Séville à Cáceres :
Mes retrouvailles tant attendues avec le camino ont lieu au cœur de l’Andalousie, dans la belle Séville qui, si mon degré d’impatience n’avait pas été à son comble, m’aurait bien retenue en ses murs quelques jours de plus. Seulement, une longue ribambelle de kilomètres m’attend, et je me consume à l’idée même d’enfiler à nouveau mes chaussures, que j’ai déjà bigrement usées sur le camino Portugais.
Tout chemin de Compostelle se doit d’être habilement parsemé de rites de passage, permettant au marcheur d’avoir lui-aussi son lot de récits à relater, le soir, dans les albergues. Les bandes de chiens errants font partie du folklore, et c’est lors de mon second kilomètre de marche que la Via de la Plata me fournit une première anecdote. Alors que j’ai la tête noyée dans mes pensées, je distingue, levant le nez un instant, l’arrière-train d’un molosse dans lequel je viens de manquer buter, réveillant par la même occasion sa meute, tapie dans les fourrés : les mâchoires s’exhibent, les dos se hérissent, mais quelques coups de bâton bien ajustés suffisent à me fendre un passage dans lequel je m’engouffre, serrant les fesses.
Arpenter le camino de Santiago, c’est se donner l’opportunité d’entrevoir le bonheur dans les choses les plus simples. Un sourire encourageant. Une parole amicale jetée au vent. Un buen camino gravé dans la roche. Tant de cadeaux imperceptibles et pourtant si précieux.
Si le chemin envoûte ses pèlerins, les enveloppant de son aura particulière, la tâche revient à chacun de saisir la beauté de l’instant. À cet effet, la Sierra Norte est un environnement de premier choix. Entourée par un silence de plomb, je me familiarise avec la solitude, qui deviendra dans les jours à venir une véritable compagne de voyage. Je découvre qu’être une femme seule sur le chemin de Compostelle est plus facile qu’il n’y paraît. Trottinant du lever du jour à la tombée de la nuit, sur le plus rectiligne des sentiers, je m’invente de nouveaux divertissements, pourtant vieux comme le monde : me concentrer sur les caresses du vent, écouter les bruissements du désert, sentir le galbe des cailloux sous mes pieds, froisser entre mes mains quelques brins de romarin sauvage et surtout, tenter de retenir le temps, qui je le sais, comme à chaque moment d’allégresse, se dérobe inéluctablement.
Ces terres d’Estrémadure, tantôt sablonneuses, tantôt écarlates et brûlées par le soleil, ravivent en moi de lointains souvenirs d’Afrique. Mon arrivée à Zafra me tire cependant assez brusquement de mes rêveries subsahariennes : mon allure tant boueuse que guillerette attire bon nombre de regards, et je n’ai qu’une hâte : traverser le dédale de rues grouillantes et renouer avec les étendues désordonnées d’oliviers, de chênes et de cactus. Là, seule une flopée de porcs ibériques, noirs comme la suie et grassouillets à souhait, semblent peupler la pampa.
Je fais tout de même la rencontre d’une poignée de pèlerins, dont Grégory et Maxi, avec qui je me lie très vite d’amitié. Trop rapides pour mon pas, mais d’excellente compagnie, je me fais une joie de les retrouver çà et là, au hasard des refuges. Ces camarades de dortoirs, qui deviennent en réalité de véritables anges gardiens, me sont chaque soir d’un grand réconfort. Sur le camino naissent toujours des complicités vraies, et inattendues. La Via de la Plata n’échappe pas à la règle, et même si je chemine seule, je sais que quelque part au-devant, mes deux acolytes m’ouvrent la voie.
Villafranca de los Barros, coup dur. Mes chaussures trouées sont imbibées d’eau : je déambule sur des éponges depuis plusieurs jours. Moi qui suis pourtant de nature assez flexible, je lutte intérieurement pour ne pas sortir de mes gonds, car il faut dire que je ne marche pas sous les meilleurs auspices : le ciel ne cesse de se déverser sur ma cape de pluie, sous laquelle je transpire à grandes eaux, transformant mon accoutrement en sauna portatif – les fameux bienfaits de la randonnée. Heureusement, de fortes bourrasques de vent me permettent de sécher un tant soit peu, à la façon d’un cormoran, entre deux averses.
Je me décide enfin à racheter une paire de Gore-Tex, mais le premier magasin de sport se situe à 48km, et il faut savoir que je fais partie de cette catégorie de personnes qui confondent persévérance avec obstination. Ce n’est donc pas sans quelques coups d’œil, décontenancés si ce n’est horrifiés, qu’en fin de journée les clients du Décathlon de Mérida essaieront eux aussi de nouvelles chaussures…
C’est aussi cela, devenir pèlerin : accepter avec humilité de ne pas paraître sous son meilleur jour, et tant pis pour le qu’en-dira-t-on. D’ailleurs, Grégory, Maxi et moi faisons le lendemain connaissance avec des visages inconnus, ce qui m’amène à poser certaines questions, comme : pourquoi un si petit village compte-t-il autant de jeunes sans-abri ? Et surtout, pourquoi portent-ils tous une coquille sur leur sac-à-dos ? Je mets tout de même plusieurs secondes avant de réaliser que je ressemble comme deux gouttes d’eau à ces vagabonds, déguenillés au possible : Patricia, Muki et Yannis, je suis enchantée ! Et c’est ainsi que notre petit communauté de peregrinos s’agrandit.
De Cáceres à Salamanque :
J’avais prévu de parcourir la Via de la Plata avec Gina, une amie grecque avec qui j’avais partagé mon premier camino. Ensemble, nous avions marché 1800km le long de la voie de Vézelay puis du camino Francés. Nous ne nous étions pas revues depuis : autant vous dire que les retrouvailles furent émouvantes ! Par manque de congés, Gina n’a pas pu débuter cette nouvelle aventure à Séville, et c’est donc à Cáceres que nous nous retrouvons.
Nous commençons en douceur, avec deux petites journées d’une vingtaine de kilomètres, afin que Gina se remette en jambe. Le soleil est au rendez-vous, mais hors de question de nous y accoutumer : nous ne le savons pas encore, mais nous évoluerons ensuite sous la pluie et le vent jusqu’à Compostelle… D’ailleurs, après ces quelques instants de répit, nous ne connaîtrons également plus le plaisir de parcourir de courtes étapes. L’hiver s’est établi et de nombreuses auberges sont fermées, nous contraignant à effectuer de longues marches de plus de 40km, quotidiennement ou presque. C’est à un rythme quasi-marathonien que nous sentons le ruban du camino défiler sous nos pieds, partagées entre ce sentiment de progresser un peu trop rapidement et celui, plus pragmatique, de ne pas avoir d’autre choix.
Ainsi, nous enchaînons les donativos et autres tanières, avec cette étrange impression que plus le refuge est miteux, plus nous semblons en apprécier la valeur. Seule une flopée de punaises de lit ternissent un peu le tableau mais que voulez-vous, toute vie heureuse se doit d’être imparfaite, sans quoi l’ennui nous guetterait.
Grimaldo. Galisteo. Aldeanueva. La Calzada de Bejar. Les jours se succèdent et se ressemblent tous, sous les averses mais dans la bonne humeur. Maxi, ce jeune pèlerin allemand rencontré en Andalousie, est toujours à nos côtés, et il le sera jusqu’à Santiago. Pour autant, notre fine équipe marche rarement à la même allure : nos chemins se croisent et se recroisent, à l’occasion d’une pause-café, où nous réglons la note à tour de rôle. Et il faut voir les tournées de Colacao et de bocadillos que l’on s’envoie ! Nous savourons tout autant ces minutes d’accalmie, au chaud et en bonne compagnie, que ces casse-croûtes copieux et bon marché. Cela ne nous empêche pas de dévorer à nouveau de sacrées plâtrées le soir, attablés autour d’une gamelle de soupe en brique ou de haricots en conserve – voire de spaghetti si la motivation (considérable) de se mettre aux fourneaux a piqué l’un d’entre nous. Parfois, le hasard du chemin nous réunit avec Patricia, Muki et Yannis : la famille est alors au complet.
Ensemble, nous retraçons alors le fil de nos dernières journées, nous émerveillant de chaque petit détail dissimulé par cette Espagne profonde : ses paysages changeants, ses occupants pleins d’égards, et cet amour pour le camino qui résonne d’un bout à l’autre de la péninsule Ibérique.
De plus, la Via de la Plata possède une résonance particulière : celle de marcher dans les pas de l’Histoire. Ainsi, nous côtoyons nos premières bornes milliaires, qui marquaient à l’époque romaine les distances le long des voies. Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si le symbole de la voie de l’Argent n’est autre que la grande arche en granit de Cáparra, vestige remarquable de l’Hispanie romaine.
Tout cela nous mène en Castille-et-León, l’une des régions les plus féériques d’Espagne. Nous gagnons la somptueuse Salamanque, qui marque la moitié du périple, ce que nous ne manquons pas de relever. Nous réalisons aussi que crapahuter si lentement nous permet d’apprécier à sa juste valeur cette toile de fond herbeuse, ouatée et vallonnée. Vivre en pleine nature nous fait du bien : nous prenons le temps de la contemplation et nous nous en délectons, malgré les ampoules, les courbatures et les gerçures. J’ai couru le monde pendant six ans, pour finalement tomber amoureuse d’un sentier désolé de Castille : en somme, il semblerait bien que je cherchais midi à quatorze heures.
De Salamanque à Tábara :
Nous abandonnons Salamanque, sous le charme, et en faisant la promesse d’y revenir un jour. À partir de maintenant, de violentes bourrasques accompagnées d’une pluie diluvienne et d’un froid saisissant ne nous quitterons plus, mais qu’attendre d’autre d’un hiver sur le camino ? Certes, nos sacs à dos sont désormais légers, puisque nous portons la totalité de nos vêtements sur nous, mais nous sentons cependant notre motivation diminuer de matin en matin, lorsque la lumière du jour nous tire péniblement du duvet. Décembre s’est installé, le thermomètre oscille autour de zéro degré, et il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors. Nous en prenons toujours plein les yeux, mais cette fois dans tous les sens du terme.
Pour conjurer le sort, nous nous vengeons sur le chocolat, fruits secs et autres friandises. Notre besoin de calories est énorme, d’autant plus que pour atteindre les précieux abris encore ouverts, nous frôlons toujours avec la barre journalière des quarante kilomètres : nous étions venus chercher l’aventure, pari réussi ! Dorénavant, les étapes plus brèves sont une vraie bénédiction mais heureusement, nous avons le luxe de dormir beaucoup, ce qui permet à nos corps éprouvés de se régénérer.
À mesure que nous filons le long de la Via de la Plata, nos sens s’aiguisent et le bonheur occasionné par de rares instants de détente est comme décuplé. Même le chocolat chaud n’a plus la même saveur lorsque nous nous réfugions au fond d’un troquet, et nous commençons à nous questionner sur l’une des étranges facultés que possède l’être humain : plus le chemin devient difficile, plus nous semblons nous réjouir de la situation. N’ayant par ailleurs plus un sou en poche, nous avons l’impression de nous transformer en véritables ascètes, devenant le cortège de pèlerins les plus dépourvus – mais bienheureux – du camino. Puis, nous nous souvenons qu’en tout état de cause, nous sommes les seuls peregrinos du coin, ce qui remet un tant soit peu nos pendules à l’heure.
L’extrême humilité est une des voies de l’orgueil.
Jean-Christophe Rufin, Immortelle randonnée
Ainsi s’achèvent nos pérégrinations le long de la Via de la Plata où tout bien considéré, nous avons vécu des journées ordinaires, sur un sentier extraordinaire.
En effet, nous atteignons enfin Granja de Moreruela, à la croisée des chemins. À partir de là, soit nous décidons de virer plein Ouest et empruntons le camino Sanabrés, qui rejoint Saint-Jacques-de-Compostelle en traversant la Galice, passant par Ourense, et quittant par la même occasion l’horrible autoroute A-66 (que nous longeons tout de même depuis Séville). Soit nous poursuivons plus au Nord par le camino Astorga, avant de rejoindre le camino Francés. D’une seule et même voix, nous optons pour la première possibilité et nous ne le regretterons pas, mais cela, je vous le raconterai plus tard…
Plus d’infos sur la Via de la Plata :
Si vous préparez actuellement un pèlerinage sur la Via de la Plata, voici quelques informations complémentaires qui vous aideront sûrement :
- Itinéraire : La Via de la Plata possède une distance de 1000km, entre Séville et Santiago-de-Compostela. Ce camino relie les principales villes de Zafra, Mérida, Cáceres, Salamanque et Zamora. Il s’agit de l’un des itinéraires secondaires parmi les différents chemins de Compostelle. Mis à part la longueur des étapes, il comporte relativement peu de difficultés.
- Balisage : La voie est assez bien balisée, mais il n’est pas inutile d’avoir dans son smartphone le tracé GPX, que vous pouvez trouver gratuitement ici.
- Hébergement : Les refuges jalonnant la Via de la Plata sont nombreux mais attention, en hiver, la plupart d’entre eux sont fermés. En cette saison, mieux vaut téléphoner chaque matin au point de chute prévu, afin de s’assurer de l’ouverture des lieux.
- Routes : La majorité du chemin s’effectue sur des sentiers très isolés, il y a donc peu de contacts avec les autres usagers de la route. Toutefois, sans être dangereuse, la proximité avec l’autoroute A-66 sur la quasi-totalité de la Via de la Plata peut être désagréable.
- Topo-guide : Si vous souhaitez effectuer votre pèlerinage avec un guide, vous pouvez vous procurer celui des éditions Lepère, qui comprend également les informations du camino Sanabrés.
- Conseils pratiques : J’ai publié au fil des kilomètres différents articles pour préparer au mieux un pèlerinage, notamment à travers mes astuces pour choisir ses chaussures pour le camino, ainsi que le contenu de mon sac à dos pour Compostelle. Enfin, j’ai regroupé dans un dossier complet le reste de mes articles sur le chemin de Compostelle, et je vous laisse y jeter un œil pour en savoir plus.
J’espère que le récit de mon voyage le long de la Via de la Plata vous aura donné envie d’aller un jour y faire un tour… En attendant, si vous avez des questions, ou si vous souhaitez partager un retour d’expérience sur l’un des chemins de Compostelle, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire ci-dessous !
Et pour aller plus loin, je vous invite à retrouver mon projet d’aventure sur la Via Francigena, ainsi que tous les articles de mon blog sur la randonnée et le trekking…
Bonjour,
Petite question pratique…quel application utilisez vous pour la trace gpx? Je pars dans 3 semaines et votre article tombe à pic!
Merci d’avance
Baptiste
merci de ce blog qui donne un éclairage sur la Via de La Plata en HIVER (en décembre semble-t-il) !
comme d ‘autres pélerins de 66 ans et plus (moi : 79 ans) , impossible de faire comme vous des étapes de 40 kms, le maxi étant 28 kms en ce qui me concerne ; pensez vous qu’en MARS – AVRIL , les refuges ou gites sont plus nombreux et ouverts pour découper en étapes plus petites ? dans quelle portion du camino se trouve le troncon le plus problématique ? Y a t il des BUS permettant de survoler ces étapes trop longues ?
j’ai une longue expérience des chemins, pas seulement ceux de Compostelle, et connais parfaitement nos limites ( surtout celles de mon épouse)
GUY http://www.chabant.fr
Bonjour Guy et merci pour votre message. Oui en effet, cette aventure a été réalisée en novembre/décembre. Ce n’était pas la meilleure période car beaucoup de refuges étaient fermés. Vous aurez la possibilité de faire des étapes plus courtes dans une saison plus propice, le printemps me semblant être une bonne idée. D’autant plus qu’en été, il fait trop chaud sur la Via de la Plata. Pour le reste, je vous invite à vous rapprocher d’une association jacquaire, ces questions étant trop précises pour que je puisse vous répondre (je n’ai fait aucune recherche sur les bus). Je vous souhaite à vous et à votre épouse un bon chemin, avec beaucoup de joie et de belles rencontres !
Coucou, je te remercie pour ces jolis mots qui font de ton récit un moment bien agréable en plus d’être instructif. Je me prépare à reprendre le Camino, je pense partir de Séville début mai. Quand tu dis que l’autoroute A66 est proche, est-ce qu’on l’entend et la voit beaucoup ? Ça m’aidera à choisir mon chemin. Encore merci et belle soirée
j’ai fait une petite partie de cette VIA DE LA PLATA du 4 MAI 2022 au 15 MAI , de SEVILLE a MERIDA ,
j’avais prévu d’aller jusqu’à SALAMANQUE, mais je suis tombé dans une CANICULE très éprouvante ,
marcher à partir de 11h sous 30°C et qui monte à 36°C , dans des parties de plaines sans aucune ombre, galère.
Je n’ai pas été le seul à abandonner, au gite de MERIDA, au moins 3 autres pélerins ont fait de même (car MERIDA dispose de Bus et Trains) , et la moitié des autres n’avait plus que 2 ou 3 étapes à leur projet.
Il faut donc se méfier des statistiques météo, il aurait du faire autour de 20 à 25°C en cette saison.
Concernant l’autoroute A66, je n’en ai aucun souvenir horrible. Le bruit n’est guère perceptible à mon avis.
Tu peux voir mon récit et photos sur mon site http://www.chabant.fr
Par contre, attention , les gites sont peu nombreux et de petite taille. Il sont vite pleins. Il vaut mieux assurer en réservant.
Bonjour Astrid, d’abord merci pour ton blog que je découvre…J’ai fait plusieurs fois le Camino, celui del Norte en 2017, en partant de chez moi dans l’Ain, jusqu’à Fistera ; l’an dernier, en Février 2020, je suis parti de Cadix , puis je me suis trouvé en pleine pandémie sur la Via de la Plata jusqu’à Mérida…Retour en train jusqu’à Irun, puis marche de nouveau sur le GR 65 que je connais comme ma poche, ou presque ! Le plateau de l’Aubrac traversé sous un vent glacial, de multiples controles car en plein premier confinement…mais des rencontres magiques comme seul le chemin peut en prodiguer ! Entre 2 chemins à pied, je voyage beaucoup en vélo, qui procure également bien des sources d’émerveillement, mais de manière différente. Si tu passes dans le coin ( Coligny, tout près de Saint-Amour ) n’hésites pas à t’arréter ). Buen camino a todos !
J’ai également marché sur la via de la plata en hiver il y a bien 10 ans. C’était mon premier chemin et une drôle d’idée en Janvier Dix jours très solitaires et très mouillé, de la pluie sans arrêt m’obligeant à contourner les rivières en crues impossible de traverser à guai. Une belle école de persévérance! A un moment de déprime j’ai rencontré un autre pèlerin et nous avons marché ensemble 8 jours, le soleil et le moral était revenu. Bravo pour ces beaux récits!
BONSOIR ASTRID ! j ai 66ans et j ai l intention et ce, depuis des annees de faires le chemin de compostelles ! JE VEUX TOUT D’ABORD passer et pouvoir m arreter a LOURDES ! Je suis de SARLAT DANS LE PERIGORD ! quand je vois tes tout te commentaires , je me pose la question , ( est ce que je pourrais le faire , vus mon age ??? !
Bonjour et merci pour votre message. A priori aucun souci pour marcher à 66 ans, beaucoup de pèlerins le font et certains sont même bien plus âgés. Le secret : allez à votre rythme, et prenez soin de vous ! Buen camino 🙂
66 Ans? Ah oui
Bonjour Astrid, tu écris très bien et ton récit est passionnant, ton blogue aussi. J’ai fait un chemin en 2018, le camino del Norte, SUBLIME comme expérience. Je vois que tu as lu le livre Compostelle malgré moi. Il est toujours sur ma table de chevet, quel beau libre. La Via de la Plata est le chemin que nous avons choisi (mes deux filles et 3 de mes amis), nous devions le faire en sept 2020, reporté en mai 2021. Deux petites questions: cette route nationale qui longe le chemin est-elle dérangeante (à la vue, on la voit trop bien? aux bruits de véhicules?). Et puis, ce chemin passe t-Il parfois dans la forêt (ou autres endroits) ou il y a un peu d’ombre OU il est constamment exposé au soleil? L’un de nous est hautement diabétique et l’exposition au soleil a des impacts sur sa glycémie. Ca se gère, mais bon, je voulais savoir.
Bravo encore pour ton blog. J’attends de tes nouvelles. A bientôt.
Bonjour Richard et merci pour ton commentaire c’est gentil ! Concernant tes questions, voici mon avis qui reste cependant très subjectif en ce qui concerne le désagrément lié à la route. En effet, cette dernière est très présente d’un bout à l’autre de la Via de la Plata. On la longe souvent, ou on la voit, ou on l’entend, mais bizarrement elle finit par faire partie intégrante du camino et à force je ne la remarquais plus trop. Personnellement cela ne m’a pas dérangée, même si je dois bien admettre que si un itinéraire secondaire était plus calme je n’aurais pas hésité. Pour l’ombre, il faut savoir que j’ai voyagé en plein hiver donc je n’étais pas du tout attentive à cela. Cela dit, je ne crois pas que ce chemin offre beaucoup de points d’ombre (ni de points d’eau par rapport aux autres caminos que je connais), il est peut-être un peu plus rude, enfin tout dépend des marcheurs, des conditions météo, etc… Voilà, en espérant que cela t’aide dans tes préparatifs, et en te souhaitant buen camino pour la suite !
Très éclairant. Merci d’avoir pris le temps de me répondre, c’est très gentil. Bonne route dans ta quête de liberté
Avec plaisir, et bonne route également !
Bonjour,
Je m’appelle Jacques.
Je vais me lancer sur La Via de la Plata en mai/juin prochain.
J’ai vu que tu préparais la Via Francigena. Je l’ai faite dans son intégralité en 2019.
Peut-on échanger info Francigena et V il a de la Plata ?
Mon mail: jacques.taquoi@koryo.fr
Merci pour ces lignes très encourageantes à travers l’Espagne montante.
À bientôt peut-être, enfin j’espère.
Ultria
Quel beau récit ! Ta plume est très belle et tes aventures authentiques : tu détonnes parmi la communauté des voyageurs blogeurs. Ton blog sort du lot, c’est une véritable source d’inspiration pour moi et mes rêves de nomadisme.
Belle route !
Leïla
Bonjour Leila et merci pour tes gentils mots, ça me fait super plaisir ! Je te souhaite une belle continuation et te dis au plaisir alors !
Merci Astrid. Belle route semée d’étoiles !! Je te suis sur FB et si un jour on n’est pas loin, je t’offrirai le café. Ciao ciao !
Hehe belle route à toi aussi, et je note pour l’invite, ça sera avec plaisir merci !!!
Bonjour,
Je m’appelle Jacques et j’ai aussi 66 ans depuis février.
En 2019 j’ai marché 2000kms de Canterbury à Rome sur la Via Francigena, et cette année je pars faire la Via de la Plata en juin/ juillet
En amuse « pieds », je vais faire le tour de l’Aubrac (260kms) au mois de mai.
J’ai également fait l’intégralité de Paris à St Jacques puis Finistera avec des gens qui avaient plus que notre âge du jour.
Si votre corps va, et que votre tête est aussi au rdv, alors pas de contre indication.
jacques.taquoi@koryo.fr
Trop bien ce chemin !
j’ai débuté l’aventure l’année dernière et ça a été une grosse claque : trés spirituel pour ma part, ca m’a beaucoup appris sur moi et sur les autres. De superbes rencontres j’ai hâte d’y retourner !
Merci pour ce partage
Coucou Sandra et merci pour ton message ! Alors je te souhaite un buen camino pour la suite, prends soin de toi !
Coucou Astrid, merci pour cet article ! Je suis ravie d’être tombée par hasard sur ton blog, c’est exactement tout ce que j’aime. Hâte d’aller lire tout ce qu’il y a à lire 🙂 Bises
Salut Erika, merci pour ton message c’est sympa ! Au plaisir alors 🙂
te voila enfin de retour sur ton blog, merci !
mais quelle épopée… ça jette un froid … c’est pas le pied (!) et une vraie vie de chien(!)
mais à ma Rouma, rien d’impossible, bravo
bises de Papi
Haha tu t’es surpassé dans ce message ! Merci et gros bisous !