Il y a quelques temps, alors que je passais trois mois à Kalamata en Grèce (la ville des olives grecques!), je recevais la visite de Maryse (une amie qui pratique l’URBEX et dont vous pouvez voir le travail ici). Nous avons profité de son séjour en Grèce pour explorer de plus près certains lieux que j’avais au préalable repérés, dont cette gigantesque usine abandonnée. Voici l’histoire de ce site hors du commun, ainsi que quelques photos afin de vous donner un aperçu…
Au début des années 70s, une petite entreprise familiale se crée autour de l’industrie textile, principalement le travail du coton. Rapidement prospère, c’est finalement plus de 320 employés qui fourmilleront au sein des 20.000m² de bâtiments, d’ailleurs modernes et innovants pour l’époque. Malheureusement en 1995, la plus grande entreprise de vêtements grecque fait faillite (400 employés). Ce fort impact dans l’économie locale pousse cette usine régionale à suivre le pas : elle ferme également ses portes. S’en suit une importante hausse du chômage dans les environs, largement relayée dans les médias.
Mise aux enchères par les banques, cette usine sera finalement rachetée par l’un des enfants de la famille pour 500 millions de drachmes (ancienne monnaie grecque). En 2000, l’entreprise rouvre enfin ses portes et emploie 120 travailleurs, produisant toujours principalement du coton. Toutefois, l’entreprise doit faire face à de nouvelles difficultés économiques et ne peut renouveler son équipement, ce qui oblige les employés à travailler sur de vieilles machines âgées de plus de vingt-cinq ans, très peu concurrentielles. En 2004, après seulement quatre ans de reprise d’activité, l’entreprise ferme définitivement ses portes, laissant de nouveau les travailleurs au chômage…
Comme vous avez pu remarquer sur les photos, l’usine est totalement abandonnée, et ne conserve plus que quelques traces de son important passé. Elle tient toujours debout, mais est en partie recouverte de boue à l’intérieur, et dévorée par les plantes à l’extérieur : étrange impression que d’y pénétrer, il est difficile d’imaginer ce à quoi elle ressemblait lorsqu’elle était encore en activité.
Visiter cette usine abandonnée représente un danger potentiel. De même, afin de préserver sa protection face aux pillages et aux dégradations, je ne communiquerai aucune adresse, merci donc de ne pas me contacter à sujet.
Je n’encourage personne à se rendre sur les lieux, et je dégage toute responsabilité en cas d’incident.
Et pour aller plus loin , vous pouvez :
- retrouver la totalité de mes articles sur mon voyage en Grèce et plus généralement dans les Balkans,
- lire l’URBEX c’est quoi ainsi qu’un article dédié à l’exploration rurale (RUREX),
- découvrir ma sélection de livres sur l’URBEX,
- jeter un œil à mes autres sessions d’exploration urbaine,
- notamment celles effectuées dans le Péloponnèse : un château abandonné et un village fantôme!
encore un beau reportage, spectaculaire et bien documenté
l’élégance des deux châteaux d’eau contraste avec la désolation du site
bravo
Merci 🙂 Bises