Avec mon ami José, nous avons emprunté la Route de la Soie en auto-stop : un long voyage de neuf mois, retraçant l’itinéraire mythique que traversaient à l’époque les caravanes marchandes. Retrouvez sur cette page toutes les étapes de notre aventure, ainsi que quelques conseils pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir ce même chemin !
Notre projet de voyage :
José et moi souhaitions depuis des années suivre le tracé de cet itinéraire légendaire. Parce que ce parcours a contribué au développement des plus grandes civilisations du monde, parce que certains noms nous ont toujours laissés rêveurs – je pense à Samarcande, au désert de Gobi ou à la région du Pamir – parce qu’il nous tenait à cœur de sortir des sentiers battus, nous sommes partis une année entière, sur les routes d’Orient.
Nous nous sommes bien sûr autorisés quelques écarts : certains sites situés en dehors de la Route de la Soie nous ont fait de l’œil (comme la mer d’Aral). De même, quelques zones sont malheureusement devenues difficiles d’accès pour tout voyageur occidental, nous les avons évitées.
Notre projet a donc couvert les pays suivants : la Chine (et bien évidemment la fameuse ville de Xi’An, notre point de départ), le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, l’Arménie, l’Iran et enfin la Turquie (nous avons achevé notre périple le long de la Route de la Soie à Istanbul) : une aventure extraordinaire, que nous ne sommes pas prêts d’oublier…
Notre carnet de route :
Voici les différents récits de voyage relatifs à cette épopée à travers le temps, en espérant que ces quelques textes parviennent à vous transporter au-delà des frontières :
- Le jour où j’ai acheté un aller simple pour… ;
- Courte parenthèse d’auto-stop en Chine : récit de voyage et conseils pratiques ;
- Les montagnes multicolores de Zhangye Danxia, en Chine ;
- Notre traversée du désert de Gobi en Chine ;
- Aventure dans le Xinjiang, des Monts Célestes à Kashgar ;
- Rencontre avec une famille nomade du Kirghizistan et séjour dans leur yourte ;
- Le lac Issyk Kul au Kirghizistan, un joyau entre ciel et terre ;
- Entre yourtes et chevaux, trek sur les hauteurs kirghizes du lac Song Kul ;
- La légendaire Pamir Highway, d’Och à Khorog via Murghab ;
- Voyage en auto-stop en Ouzbékistan, de Lada en Lada ;
- Moynaq, un cimetière de bateaux sur la mer d’Aral ;
- Voyage dans le Caucase : une virée inopinée entre montagnes et capitales historiques ;
- L’auto-stop en Iran : un bel attrape-touristes ;
- Carnet de route de notre road trip en Turquie sur le pouce, de l’Anatolie à Istanbul ;
- Road trip en Asie : 5 souvenirs que je n’oublierai jamais ;
- Route de la Soie : itinéraire et bilan d’une aventure de 9 mois en stop.
Quelques images :
Je n’ai pas encore eu le temps de publier un album par pays visité, mais en attendant, vous pouvez visionner ces quelques galeries qui parleront d’elles-mêmes…
- Retour en photos sur la Route de la Soie en Chine ;
- Mes photos de voyage au Kirghizistan, 40 jours d’émerveillement au pays des nomades ;
- Et aussi mes photos de voyage en Ouzbékistan, entre déserts et cités de légende ;
- Je travaille actuellement sur la suite des galeries !
La Route de la Soie, c’est quoi ?
Historique :
Ancien réseau de pistes commerciales reliant l’Asie et l’Europe, la Route de la Soie rattachait principalement Xi’An (en Chine) à Antioche (à l’époque en Syrie, de nos jours en Turquie).
Les marchandises transitant par ce réseau étaient bien plus variées qu’on ne le pense (musc, porcelaine, jade, ivoire, laque, santal…, mais également idées, art bouddhique et religions), la soie constituait toutefois le bien le plus précieux – d’où le nom de cette voie légendaire.
Durant des siècles, et ce depuis plus de 4000 ans (-2000 av. J.C.), des commerçants ont ainsi acheminé leurs marchandises d’Est en Ouest, ce qui consistait évidemment en une grande aventure. Au XVème siècle, à cause de l’instabilité croissante des régions entourant la Turquie, mais également grâce au développement des techniques de transport, la Route de la Soie a peu à peu été délaissée au profit de nouveaux itinéraires, maritimes cette fois (à travers les Indes).
Quelques mots sur la soie :
Les Chinois ont longtemps été les seuls à détenir le secret de fabrication de la soie, ce qui facilita grandement leur affaire commerciale. Il s’agissait d’ailleurs à l’époque d’une monnaie d’échange à part entière, qui servait à payer fonctionnaires, pilleurs et dirigeants étrangers, et non d’une simple étoffe.
Petite anecdote : la Route de la Soie est la digne héritière de la route du jade, qui date quant à elle de plus de 7000 ans.
Anciens itinéraires :
La Route de la Soie ne consiste pas en un itinéraire unique, mais en un faisceau de pistes interconnectées. Le point de départ le plus fréquenté fut la ville de Xi’An, bien que d’autres parcours débutaient à Lanzhou et Xining.
Première difficulté du voyage et non des moindres : le désert du Taklamakan, réputé être l’un des plus arides au monde. Deux voies étaient alors possibles. Celle du Nord à travers Turpan, Ürümqi, Karachahr, Kuqa, Aksou et Kachgar ; ou celle du Sud avec Dunhuang, Miran, Cherchen, Niva, Khotan et Yarkand.
Il fallait ensuite traverser les montagnes d’Asie Centrale, par la Perse ou bien l’Inde. Encore quelques noms mythiques : le Pamir, l’Hindu-Kush et le Karakorom.
Un peu plus à l’Ouest, trois voies permettaient d’avancer un peu plus loin. La piste traversant la Sogdiane (au Nord), à travers les villes de Samarcande, Boukhara et Merv. Celle coupant la Bactriane (au centre) en passant par Balkh. Ou bien (au Sud) celle franchissant le Cachemire à Srinagar.
Enfin, la route rejoignait à l’Ouest l’ancien empire byzantin, et des villes comme Antioche ou Damas, avant de traverser la Méditerranée (Italie et reste de l’Europe).
Villes, oasis et caravansérails :
Tout au long du parcours, de nombreux points de chute servaient à accueillir les commerçants, et à échanger les marchandises. Des villes plus ou moins importantes jalonnaient l’itinéraire. Des oasis plus modestes protégeaient les nomades des pillages. Il fallait alors se méfier des rôdeurs, des soldats et des espions. Enfin, des caravansérails fortifiés permettaient aux hommes comme aux bêtes de faire halte en cours de route.
Aujourd’hui, une nouvelle Route de la Soie est en projet : un chantier titanesque qui consiste à créer une autoroute commerciale reliant l’Europe, l’Asie Centrale et la Chine (à travers différentes voies également). Les enjeux sont déterminants pour l’avenir du commerce mondial, mais plusieurs freins sont à dépasser : le coût de la réalisation, le temps de transport important et les problèmes posés aux différents passages de frontières.
Autres ressources sur la Route de la Soie :
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à jeter un œil à ces différents sites, où vous trouverez une multitude d’informations sur la Route de la Soie :
- Les premiers explorateurs ayant parcouru cette route (sur edelo.net) ;
- Un dossier complet sur l’historique du parcours (Wikipédia) ;
- Le site d’un voyageur expert sur l’Asie Centrale (Caravanistan).
En espérant que ces quelques articles vous fassent voyager le long de cette route légendaire, avec autant de plaisir que José et moi en avons pris à la parcourir sur le pouce !