On m’avait dit de ne pas aller en Écosse en cette période de l’année : il y fait beaucoup trop froid. On m’avait bien mise en garde : il ne cesse de pleuvoir. Alors j’y suis allée.
Je quitte l’Est de l’Angleterre et je me rends à Édimbourg. J’ai de la famille un peu partout au Royaume-Uni, et je suis cette fois reçue par Christiane, la nièce de mon grand-père, ainsi que Tom son mari, et leurs trois enfants : Marcel, Astrid et Iver. Nous nous étions rencontrés lorsque j’étais petite, mais cela faisait une éternité que nous ne nous étions pas revus.
David, le père de Christiane, et sa compagne Anne m’ouvrent également leur porte chaleureusement. Nous passons le plus clair de notre temps à discuter, renouant ainsi des liens familiaux qui avaient finis par se dissiper au fil des années. Non seulement, tous m’accueillent à bras ouverts, mais en plus j’ai la chance de vivre des moments réellement émouvants en leur compagnie.
Christiane me fait découvrir la célèbre chapelle de Rosslyn – où serait, selon le Da Vinci Code, enterré le Saint Graal – et surtout me couvre d’adorables petites attentions. Son plus jeune fils, Iver, tombe amoureux de mon accordéon et fait résonner la maison de tous les sons imaginables. Heureusement, Halloween nous sauve la mise (et l’audition!), il doit enfiler en vitesse son costume de squelette pour aller récolter son dû dans le voisinage. Par ailleurs, l’une des chiennes de la famille vient d’avoir une portée. Six adorables chiots, plus petits qu’une paume de main, me font fondre littéralement. Malheureusement, hors de question d’en emporter un avec moi, j’aurai pourtant tout essayé.
Anne et David me cuisinent mon premier vrai fish and chips, puis font visiter la belle Édimbourg. Lors de cette virée en ville, ils m’invitent au restaurant et choisissent pour moi : je mangerai un cullen skink, une soupe aux pommes de terre et au haddock. D’inconnus parfums qui sont délicieux. Sans eux, je n’aurais pas goûté grand chose de la gastronomie écossaise : encore merci! Pour ceux qui n’auraient pas la chance d’avoir un guide privé, vous obtiendrez de nombreuses informations sur le site de l’office du tourisme. Quant au logement, tous les budgets y trouveront leur compte, comme vous pouvez le voir ici.
Anne et David me font également découvrir la chapelle d’Humbie, leur village. David s’installe alors devant l’orgue et m’offre un court mais agréable concert privé, suivi de mille questions : mais c’est quoi tous ces boutons??? Je savoure mes derniers instants en compagnie de tous mes cousins écossais, puis, triste de les quitter, je poursuis ma route un peu plus au Nord, suivant à la lettre leurs recommandations.
Je m’arrête rapidement dans la jolie petite ville de Perth avant de traverser les Monts Grampians. Depuis deux ans que je fais le tour du monde, j’ai fini par comprendre que l’herbe n’est pas vraiment plus verte ailleurs. Elle l’est pourtant parfois, comme en Écosse. Cette route vallonnée m’emmène à Inverness, cité de taille moyenne qui vaut le détour, et qui surtout ouvre les portes du fameux Loch Ness. Petite déception dont je me remettrai : pas de monstre en vue. M’aurait-on menti ? J’en fais pourtant le tour complet, mais peut-être la brume qui recouvre le lac m’empêche d’en apercevoir les détails.
Je continue ma découverte de l’Écosse en me rendant dans les Highlands du Nord, dans la région d’Ullapool. Cela me prend un temps fou : les paysages m’empêchent de rouler d’une traite, m’obligeant à me garer toutes les dix minutes pour en admirer l’entière perfection. En somme, dures journées…
Ainsi pourrait se redéfinir la liberté : quelques bonbons acidulés que m’a donné ma mère, Bob Dylan qui ne cesse de siffler dans le vent, et cet étroit ruban noir qui semble se dérouler sans fin sous mes roues.
Un peu comme si j’étais sur la route 66 en Amérique – même si je n’y ai jamais mis les pieds : tantôt paradisiaque, tantôt apocalyptique, telle est l’âme des routes écossaises.
Je reste dans les parages un peu plus que prévu : le temps est au beau fixe, et les environs regorgent de merveilles à découvrir. Aussi, il y a une douche en libre accès dans le centre-ville d’Ullapool : cela m’évite – pour une fois – de me retrouver dans une drôle de situation pour me laver. Enfin, surtout, je peux boire mon café tous les matins sur la plage, en regardant passer des phoques pour la toute première fois de mon existence. Le genre d’endroit qu’on ne quitte pas sans savoir qu’on finira bien par le regretter.
J’ai aujourd’hui atteint le point le plus au Nord de ma virée britannique, et ce avant qu’il ne fasse trop froid. Enfin, pour être honnête, la température est déjà bien descendue mais heureusement, depuis que j’ai mon van, je ne suis plus obligée de voyager léger. Je suis donc vêtue de deux pantalons, d’une polaire et d’un sweat, auxquels j’ajoute une écharpe et une paire de gants. Ce qui m’étonne, c’est qu’en plein mois de novembre, je continue de croiser chaque jour dans la rue des écossais en t-shirt(!?!) se promenant comme on le ferait à Toulouse ou Marseille en plein été. Le tout sans claquer des dents : chapeau.
Je m’apprête désormais à redescendre lentement vers le Sud, en commençant par l’Île de Skye. Avant de repartir, je me replonge dans les récits d’Escapades Celtiques, un blog qui vaut le coup d’œil pour tous ceux qui souhaitent en apprendre plus sur l’Écosse (entre autres).
Je remonte dans mon van et je quitte la région d’Ullapool à reculons mais il le faut bien. Je sais que dans les semaines à venir, la route qui m’attend sera encore bien longue et mes journées bien remplies.
[Récit à suivre ici, et retrouvez toutes mes photos d’Écosse ici. Enfin, n’hésitez pas à jeter un œil à mes conseils pour conduire au Royaume-Uni, ainsi que tous mes articles sur le voyage en van!]
Je rêve de me rendre en Ecosse et de goûter au fameux haggis. Si tu loges chez un chef, pas le choix, tu ne pourras qu’y goûter et adorer… Enfin je te le souhaite!
J’irai probablement cet été faire un détour par une bourgade écossaise pour le premier voyage avec bébé… Et pour la ville, je me tâte entre Edimbourg et Glasgow… On verra sur le moment même laquelle me tentera le plus!
Figure toi que finalement je n’ai pas goûté au haggis! On a remis ça au lendemain tous les jours, puis je suis partie! Il faudra donc que j’y retourne 🙂 Super pour ton projet avec ton bébé, ça va être l’aventure à coup sûr! Que tu choisisses Edinbourg ou Glasgow, je suis certaine que ça te plaira, j’ai adoré ces deux villes (d’ailleurs, elles ne sont pas si loin l’une de l’autre, tu auras peut-être le temps de visiter les deux?). Bonnes fêtes de fin d’année à toi, bises
Merci pour ces merveilleux souvenirs des années cinquante avec la Mobylette
puis la Dauphine …
Tu as du remarquer que dans le nord de l’ Ecosse on ne roule pas toujours
à gauche … les routes ne sont pas assez larges ( ! …)
C’est toujours à regrets que l’on quitte « My frae bonnie Scotland »
Bonne route vers le sud et le bise à Tom et Jet en passant à Croydon
Coucou! Haha oui, dans le Nord on roule au milieu, puis on se pousse quand vient du monde! Je te raconterai tous les détails quand je serai de passage… Bisous 🙂
Hello, J’ai fait Ullapool et Inverness il n’y a pas longtemps lol, les mêmes lieux à 3 mois d’intervalle 😉 Merci d’avoir cité mon blog en tout cas 😉 J’espère que tu as apprécié les articles sur l’Ecosse. Sauf si j’ai lu à l’envers, j’ai cru comprendre que tu voulais redescendre sur Glasgow, je n’ai pas vraiment rédigé d’article sur cette ville encore alors que j’y ai vécu 6 mois… c’est scandaleux je sais, trop de trucs à dire … Si jamais tu as des questions… 😉 Tu as goûté au haggis au fait ?
Sinon oui la mode est différente là-bas lol. Les Ecossais n’ont pas froid, les filles ont le teint orange et les hommes portent des jupes hihi. Vive le kilt ^^ Je n’ai pas trouvé Nessie, j’ai été déçue aussi j’avoue ^^.
Coucou! Haha c’est dommage on aurait pu se croiser!!! Oui je suis à Glasgow actuellement, j’y passe deux semaines, je suis moi aussi tombée sous le charme! Quant au haggis, c’est au programme, mon couchsurfer est chef, c’est prometteur! A bientôt j’espère 🙂