La Pamir Highway n’a d’autoroute que le nom. Il s’agit en réalité d’une piste chaotique, qui épouse des paysages démesurément spectaculaires. Cette M41 déploie son ruban ébène d’Och (Kirghizistan) à Douchanbé, via Murghab et Khorog (Tadjikistan). Cette voie, très prisée des touristes, notamment des cyclistes qui, courageux, n’hésitent pas à pédaler de col en col, franchit à plusieurs reprises des pics dépassant les 4000m d’altitude.
C’est en auto-stop que José et moi avons décidé de nous hasarder sur les pistes tadjikes : voici le carnet de route de cette virée exceptionnelle, qui nous aura déconcertés, rompus, mais surtout émus…
Och, les prémices de la M41 :
Nous quittons Bichkek le cœur lourd, après quarante jours passés au Kirghizistan. Le pouce en l’air, nous décollons rapidement de la capitale, et sautons gaiement d’un véhicule à l’autre, gagnant ainsi Och dès le lendemain : nous nous engouffrons enfin dans les méandres de la Pamir Highway. La première voiture de cette épopée nous donne de suite le ton : le patriarche qui nous conduit est presque aveugle, et c’est sa femme, vociférant à l’arrière de la Lada à nous en déchirer les tympans, qui lui indique les obstacles à éviter – de nombreux troupeaux qui quittent leurs pâturages pour la nuit. L’homme n’est pas en mesure de repérer à plus d’un mètre le moindre bovin, ce qui nous désarçonne bigrement. Nous passons la nuit à Gulcha, où nous dévorons un bech barmak sans saveur (spaghetti à la viande de chèvre), mais qui aura le mérite de nous rassasier, puis jetons la tente au bord de la rivière Kurshab qui jouxte le village et bouquinons sous la Grande Ourse, attendant demain.
Aux premières poussières d’aurores, un chauffeur routier nous entraîne dans sa course, filant plein Sud. La route commence à serpenter au-delà des 3600m et pris de bourdonnements, nous goûtons aux premiers flocons de neige du voyage : il est temps, à mon grand malheur, de remiser les tongs au fond du sac. En début d’après-midi, nous débarquons à Sary Tash, bled paumé aux confins du Kirghizistan, où les voyageurs en provenance de Chine et du Tadjikistan se côtoient le temps d’une nuit. Ici, tout se paie deux ou trois fois plus cher que dans le reste du pays, et ceux qui désapprouvent n’ont qu’à sucer des cailloux. Nous ne sommes plus qu’à quarante kilomètres de Kyzyl-Art, le col marquant la frontière tadjike, et notre impatience n’en est que plus exacerbée.
Après une longue attente, un tracteur nous hisse à bord et nous dépose quinze kilomètres plus loin, soit au beau milieu de rien. Nous poursuivons à pied malgré la pluie battante, et dans ce décor digne des plus mélancoliques highlands écossais, nous gagnons le poste frontalier peu avant la nuit. Nous décidons de ne pas nous enfoncer plus car la douane tadjike, située après ce fameux couloir qui dépasse les 4200m, se trouve tout de même vingt-cinq kilomètres plus loin. La température est négative, même au soleil, et ayant décidé de voyager léger nous ne possédons pas l’équipement adéquat pour bivouaquer en haute montagne. Les militaires, étonnés de nous voir débarquer ainsi détrempés, finissent par nous abriter dans leur roulotte, où nous reprenons lentement des couleurs près d’un poêle, tout en leur distribuant encore et encore des cigarettes : la dure loi des frontières. Malgré tout, nous ne sommes pas autorisés à passer la nuit sur place.
Ce froid, trop saisissant, nous oblige à implorer une bande de quatre Kazakhs qui redescendent sur Sary Tash de nous embarquer avec eux. José se cale dans le coffre, et davaï !!! Nous dormirons plus tard dans une maison d’hôtes spartiate mais abordable, et surtout convenablement chauffée.
Bérézina à Sary Tash :
Faire du stop, c’est faire des rencontres hors du commun et vivre des moments exceptionnels grâce aux habitants qui nous prennent sous leur aile. Toutefois, c’est aussi apprendre à fermer son caquet d’enfant trop gâté, et connaître des galères qui s’étalent parfois sur plusieurs journées. Ce fut le cas pour nous à Sary Tash, dans ce trou à rats qui nous aura lessivés durant quatre-vingt-douze heures. Nous patientons et patientons encore, jusqu’à ce que le manteau glacial de la nuit nous enveloppe, nous faisant alors capituler, jour après jour.
Nous avons beau être sur le pied de guerre dès six heures trente, souhaitant ne voir aucun véhicule nous filer entre les doigts, nous faisons quotidiennement chou blanc. Alors, pour tuer le temps, nous gobons nos billes favorites de fromage de chèvre : avaler des kourouts au réveil, c’est en avoir pour son argent. Le dernier jour, pour ne rien arranger, un nouveau check point est installé exactement à notre emplacement fétiche : des hommes cagoulés aux mitraillettes déroutantes nous immobilisent et réclament nos passeports. Après quelques vérifications sans queue ni tête, nous sommes autorisés à poursuivre un peu plus loin, mais cela est loin de faire notre beurre : nous ne pouvons même plus compter sur les passeurs de drogue pour nous acheminer au Tadjikistan (c’était une blague, Papa…).
Bon an mal an, nos journées ressemblent ainsi à celles de la veille, et à celles de l’avant-veille : face à ces monts enneigés, José lit Steinbeck quant à moi je bois Zola, mis à part cela, le néant.
De ma vie d’auto-stoppeuse, je ne me souviens pas avoir autant moisi quelque part. Nous avons néanmoins le temps de laisser s’égarer nos pensées, tout en admirant l’un des plus beaux massifs montagneux au monde. L’attente : le paroxysme de la contemplation, et somme toute, que pourrions-nous demander de plus au ciel ?
Toutefois, comme cela fait trois jours que nous espérons entrer au Tadjikistan (nos visas pour le reste des Stans ont des dates d’entrée et de sortie précises, nous sommes donc pressés par le temps), nous réservons un taxi pour le lendemain (environ 25US$ pour Murghab, à 223km). Rien ne sert de s’entêter indéfiniment si c’est pour courir ensuite, et même si nous regrettons de ne pas être parvenus à passer le pouce en l’air, nous sommes convaincus d’avoir pris la bonne décision. Une soupe au riz et quelques tartines beurrées plus tard, nous nous mettons au lit et rêvons de notre entrée prochaine au Tadjikistan. La légendaire Pamir Highway se mérite semble-t-il, et nous débordons d’excitation, de fantasmes et d’ivresse.
Embarquement imminent pour Murghab :
C’est par conséquent un taxi qui nous récupère vers midi trente, et nous reprenons la route de Kyzyl-Art : cette fois, c’est la bonne ! L’avantage de voyager en transport organisé, c’est que les bakchichs sont déjà compris dans la facture : c’est au chauffeur d’arroser les douaniers kirghizes comme tadjiks de billets discrets, de pain frais et de pastèques énormes. La corruption est un fléau dont l’Asie Centrale ne s’est pas encore débarrassée, et nous suivons des yeux, pensifs, ces cadeaux de toutes sortes pleuvoir allègrement sur les gardes armés.
La machina balance lentement entre les lacets – et ce sera le cas jusqu’à Khorog – car la piste est délabrée d’un bout à l’autre de la Pamir Highway. Nous effleurons la rive Est du lac Karakol, où se reflète la blancheur laiteuse des sommets enneigés sur une eau turquoise inerte : de quoi me rappeler ma récente randonnée autour du lac Song Kul au Kirghizistan. Des marmottes grassouillettes effectuent leur dernier sprint avant de s’accorder, peinardes, une sereine hibernation. Quant aux mouflons d’Asie, nous tâchons vainement de les dénicher du regard, mais ces planqués se terrent bien plus haut (entre 4000 et 5000m). Nous effectuons ensuite un bref arrêt dans une yourte faisant office de chaïkhana, et entre deux tartines de smetan (beurre de yak), nous tentons d’esquiver en vain les tasses de thé que l’on ne dénombre plus.
Nous reprenons place à bord de notre bolide, et nous remettons à respirer cette poussière tant briguée. Dans certains pays, se rendre d’une ville à l’autre revêt un air indéniable d’expédition. Ainsi, le second 4×4 de notre convoi se gare sur le bas-côté : l’un de ses pneus vient d’éclater. Le véhicule est alors rehaussé sur une pierre, et en un tour de main la panne est réparée. S’en suit un passage de col spectaculaire au-delà des 4600m, puis nous gagnons Murghab, où un froid nocturne nous congestionne dès les premiers pas. Contre quelques billets, nous logeons ce soir chez Anara, adorable maman de deux enfants aux joues roussies, cuites et recuites par le soleil.
Cette jeune veuve de trente-trois ans n’a jamais accueilli de touristes parmi les siens, et elle s’excuse sans cesse de ses maladresses qui n’en sont pas. Quant à nous, il s’agit de notre première journée au Tadjikistan et nous ne savons pas trop sur quel pied danser. Nous sommes donc tous trois assez gauches et finissons par en rire, cette rencontre nous émeut et c’est réchauffés par cet esprit fraternel que nous disparaîtrons plus tard sous une paire de couettes.
Alichur, sur un coup de pouce :
En début de matinée, nous suivons Anara au Bazar de Murghab, un amas de bric et de broc, fait de containers de camions recyclés et de baraques en tôle. Nous échangeons quelques dollars américains contre plusieurs centaines de somonis, puis faisons nos adieux à cette mère de famille touchante.
Nous quittons Murghab, village désolé où un vent perfide et déchaîné ne laisse aucune place à la vie, et marchons le long de la Pamir Highway, ressentant plus que jamais cette envie de prendre la route. Un bahut transportant à l’arrière trois hommes, une dizaine de chèvres et un chiot apeuré nous emporte sur sa lancée, et les sacs bien calés dans les crottes de biquettes, nous nous aventurons droit vers de nouvelles entreprises. À la vue d’un barrage policier, nous sommes priés de disparaître dans le foin, les têtes enfoncées dans les épaules. Les flics n’y voient que du feu et nos trois compères, se tenant les côtes, se félicitent hautement de leur tour de passe. Ils poursuivront leurs farces tout au long du trajet, soit jusqu’à Bosteri, où deux yourtes, ayant miraculeusement poussé dans un vallon à huit kilomètres de la M41, nous ouvriront grand leurs voilures.
Comme de coutume, la nappe est étalée au sol, la théière siffle sur le poêle, le pain est rompu. Après cette mise en condition, nous donnons un coup de main aux gaillards, qui chargent à la main des blocs de crottin dans la benne du neuf tonnes. Il n’y a plus d’arbres à cette altitude, c’est donc en utilisant ce combustible que se chauffent les demeures. Nous voulions sortir des sentiers battus, notre souhait a été entendu ! Pendant ce temps-là, un yak se promène au loin et je crois bien n’en avoir jamais observé auparavant. Nous engloutissons ensuite une plâtrée de spaghetti au mouton, puis les hommes nous reconduisent en camion au bord de la Pamir Highway, après avoir solidement ficelé cinq chèvres, heureuses passagères, sur le tas d’excréments.
Nous relevons les pouces, et c’est Boris, un jeune israélien rencontré à Sary Tash puis recroisé à Murghab, qui nous récupère et nous conduit à Alichur, où nous décidons de faire halte pour la nuit. Ici, comme à Murghab, depuis l’éclatement de l’URSS, l’électricité fait défaut. Quelques générateurs parviennent de temps à autres à alimenter en énergie un demi-village, mais quand bien même, les habitants sont obligés de ruser pour éclairer, le soir venu, leur foyer.
Les bourrasques de vent sont trop violentes et la température a dégringolé trop bas pour camper : nous nous offrons le luxe d’une guest house à 3$ la nuit dans le centre d’Alichur. Du haut de ces 3800m, nous nous laissons écraser, béats, par un douillet amas de couvertures.
Accostage réussi à Khorog :
Lors de notre traversée de la Chine en auto-stop, nous avions réalisé que si le peuple chinois comptait parmi les plus accueillants au monde, il faisait également partie des plus bruyants. Nous l’avions oublié, mais ce matin vers six heures, une vingtaine de touristes provenant tout droit de l’Empire du Milieu nous réveillent de leurs cris incessants. Grincheux, nous sympathisons toutefois avec leurs guides tadjikes, qui semblent s’amuser de notre aventure.
Nous sautons ensuite à l’arrière d’un vieux fourgon soviétique, qui prend la direction de l’Ouest. Les sacs sur la ferraille et les croupes sur les sacs, nous atteignons le lac Bulun Kul et ses berges salées dévorant toute végétation. Le chauffeur, un chasseur de mouflons Marco Polo – on n’en rencontre décidément pas tous les jours – téléphone à son comparse qui se rend à Khorog : ce dernier accepte de nous embarquer avec lui. Nous le rejoignons un peu plus loin et repartons de plus belle. Le lascar n’est pas loquace, mais entre deux nids-de-poule il nous lance tout de même en russe quelques « c’est de la merde cette route ». Nous acquiesçons, mais n’en restons pas moins subjugués par la perfection des paysages qui défilent sous nos roues.
Il faut dire que, depuis la frontière kirghize, à part quelques bandes de goudron potables, la piste est un vrai tape-cul. Une fois n’est pas coutume, le tacot bolchevik (qui compte autant d’années que moi) tombe en rade : l’alternateur a lâché. Mais s’ils ne font pas vraiment dans la dentelle, les Tadjiks sont de véritables maîtres en mécanique, et notre loustic s’acharne une demi-journée à agiter ses outils. Comprenant toutefois, et après quatre heures d’attente, que nous ne repartirons probablement pas avant demain, nous remercions notre homme et reprenons notre chemin.
Un vent fourbe s’est levé, faisant comme chaque jour après déjeuner tourbillonner les détritus et se couvrir les visages. C’est emmitouflés jusqu’au nez que nous espérons voir survenir un véhicule. La Pamir Highway en stop : une sacrée gageure.
Quelques heures plus tard, trois SUV font trembler le peu d’asphalte qui subsiste sur la M41 : ce sont les guides tadjikes rencontrés ce matin ! Nous nous mêlons à leur escorte et mettons cap sur Khorog. À mi-parcours, une immanquable pause-vodka nous chauffe les étiquettes, et c’est ricanant sans raison véritable que nous approchons du but. Nous stoppons notre road trip à une trentaine de kilomètres de Khorog, et étant redescendus dans une vallée, nous pouvons de nouveau goûter aux joies du bivouac.
Au lever du jour, encore un peu engourdis par la fraîcheur de cette courte nuit, nous plions bagages et nous remettons à crapahuter le long de l’autoroute du Pamir. Je m’aperçois que de ma peau et vêtements s’évapore un parfum de caprin, ce qui est remarquable, n’ayant caressé aucune chèvre. J’annonce alors à José que je rêve d’une douche chaude et d’un bon café brûlant, afin de me réveiller en douceur. Cent mètres plus loin, un homme nous propose de venir petit-déjeuner chez lui, et nous sert généreusement du thé, du café, et des tartines accompagnées de quelques bonbons. Ma lubie matinale est exaucée et de plus, nous venons de vivre un moment de rencontre formidable.
La vraie inconscience n’est pas de partir, vulnérables, sur des pistes lointaines mais de croire qu’on peut les fouler sans compter sur sa bonne étoile. Et, par égard pour elle, nous nous refusons de parler de coïncidence ou de hasard heureux. Nous préférons être attentifs aux éclats qu’elle dégage. Et réceptifs aux signes de cette présence qui ne chômera jamais durant tout le voyage.
Sylvain Tesson et Priscilla Telmon, La chevauchée des steppes
Quelques foulées plus tard, avant de poursuivre notre itinéraire sur la Route de la Soie, rebelote, on nous alpague afin de partager un chaï que nous refusons cette fois poliment. Toutefois, nous savourons nos dernières heures sur cette mythique Pamir Highway : nous sommes une fois de plus pris sous l’aile d’un peuple bienveillant, et cela valait bien toute la poussière du monde…
Voyager sur la Pamir Highway :
Si vous souhaitez également emprunter cette route exceptionnelle qu’est la M41, voici quelques informations pratiques qui je l’espère, vous seront utiles :
- Arrivée / départ vers le Kirghizistan : comme indiqué plus haut, 25km séparent les postes kirghize et tadjik, et il faut passer un col situé à 4200m. Les voyageurs possédant leur propre véhicule risquent fort de se faire taxer, quant à ceux se déplaçant en taxi vous n’aurez à vous occuper de rien.
- Où manger sur la Pamir Highway : si vous êtes cycliste, mieux vaut emporter avec vous un peu de nourriture, car à part du pain, du beurre et quelques biscuits vous ne trouverez pas en route de quoi reprendre réellement des forces. Pour les autres, sachez que les yourtes font toutes office de chaïkhana, et que dans les rares villes quelques boutiques vous permettront de grignoter un morceau. Enfin, la plupart des maisons d’hôtes seront en mesure de vous servir une assiette de pâtes, servies avec des œufs voire un morceau de mouton.
- Où dormir : si vous campez, prévoyez un équipement chaud et adapté aux températures nocturnes négatives. Dans le cas contraire, quelques yourtes pourront vous accueillir, sinon vous trouverez toujours de nombreux homestays dans les villes et villages.
- Où loger à Murghab : si vous souhaitez vivre un joli moment de rencontre, n’hésitez pas à contacter Anara Saparova qui se fera une joie de vous accueillir chez elle (pour la joindre : 919.48.02.80 / 900.50.11.02, comptez 5$ pour dormir, et 2$ de plus pour petit-déjeuner). Son foyer est bien tenu, et même s’il est spartiate vous y serez reçu avec toute la gentillesse du monde.
- Le climat : même l’été, les nuits sont particulièrement fraîches, tandis qu’en journée, il faudra vous méfier du soleil. Nous n’avions pas de vêtements ni de sacs de couchage adaptés, nous avons donc dû dormir fréquemment dans des guest houses qui n’étaient pas données (comptez de 5 à 10$ pour un simple matelas, sans compter les repas). Faire son sac, notamment pour un long voyage, n’est pas toujours évident. À vous de voir quelle option vous préférez !
- L’état des routes : la Pamir Highway est vétuste et criblée de nids-de-poule. Tout trajet prend donc beaucoup de temps : ne soyez pas pressé ! Enfin, pour les motards et les conducteurs de 4×4, soyez vigilants, notamment de nuit.
- Le permis GBAO : dernier point, il faut une autorisation spéciale pour emprunter la Pamir Highway. Ce document s’appelle le permis GBAO, il s’agit de cocher une case lorsque vous remplissez votre demande de visa électronique tadjik (cela vous coûtera 20$ de plus, donc 70$ au total tout de même).
Depuis Khorog, nous prévoyons maintenant de quitter quelques temps la Pamir Highway, et de descendre le long de la Wakhan Valley. Nous nous rendrons ensuite à Douchanbé, puis Inch’Allah nous poursuivrons notre aventure en auto-stop en Ouzbékistan : si vous êtes également dans les parages, contactez-nous pour boire un verre !
Enfin, pour aller plus loin, n’hésitez pas à retrouver l’intégralité de mes récits de voyage, et tous les écrits relatant mon tour du monde ainsi que le fil de notre aventure le long de la Route de la Soie, sans oublier ma galerie photo du Kirghizistan !
Une LADA !! C’est la première voiture qu’on a eue en France, quand mes parents s’y sont installés définitivement (ma mère y travaillait déjà depuis 4 ans, mon père, ma sœur et moi l’avons rejointe ensuite, de Pologne). La Lada ET le chauffeur presque aveugle, ça annonce tout de suite la couleur !
J’adore ta façon de raconter, toujours avec humour et philosophie (et quel vocabulaire !) tes aventures abracadabresques qu’on aurait tendance à ne pas croire, tellement c’est hallucinant (mais c’est pourtant bien vrai).
On s’embarque donc avec grand plaisir dans ce récit plus que folklorique et… davaï ! On voit cependant que ce n’est pas facile, ni avec le froid qui s’invite, ni avec les circonstances parfois bien précaires… Sans compter l’attente ! Tu le dis d’ailleurs, que tu ne te souviens pas avoir autant moisi quelque part… Et puis parfois, il faut savoir capituler et quand on le peut, baisser un peu le pouce et passer à autre chose.
En tout cas, on y est : les odeurs, les couleurs, le vent glacial qui gifle nos joues asséchées, et c’est un pur bonheur que de te lire (je sais, je me répète mais c’est sincère). Merci.
Coucou toi! Merci 1000 fois pour ton commentaire, ça me fait super plaisir de lire tes mots, touchants et poétiques! Ah oui en effet ça a dû être une sacrée aventure pour toi aussi, cette histoire de Lada… J’aime beaucoup la façon dont nos souvenirs se rattachent parfois à ce genre de petits détails, un parfum, une image, la marque d’une voiture… Enfin bref, merci à toi, et au plaisir de parler de ces choses-là un jour, dans la « vraie vie », si nos routes se croisent 🙂
Bonjour! Quels bons souvenirs du Tadjikistan même si ce n’etait pas toujours facile. On y était en aout-septembre 2017 et on rêve d’y retourner. On se demandait si le Boris que vous avez rencontré sur la route avait les cheveux longs et il ressemblait un peu à John Lennon? On avait rencontré un israélien qui s’appelait pareil au Kyrgyzstan 🙂
Anna.
Salut Anna ! Ah c’est marrant ça ! Ben écoute oui, on dirait bien que c’est le même Boris c’est dingue hihi ! Merci pour ton message et bon vent à toi 🙂
Salut,
Nous sommes avec une amie actuellement au Kirghizistan et nous souhaitons faire la Pamir Highway en stop. Au vue de très nombreux témoignages c’est plutôt la galère! Combien de temps avez vous mis pour arriver à Dushambe en partant du Kirghizistan ?
Mathilde& Jeanne
Salut,
Nous avions également parcouru la Pamir Highway en stop l’année dernière. De notre expérience, hors mis le passage Sary Tash -> Murghab (à éviter ..) ce n’est pas forcément galère avec un peu plus de patience qu’au Kirghizistan évidemment. On n’a jamais attendu plus d’une demi-journée dans notre cas 🙂 Et cela vaut aussi pour la vallée du Wakhan plutôt facile en été. Pour les vallées du Chokh Dara et de Bartang, il faut un peu plus de patience (c’est-à-dire parfois attendre 2 jours qu’une voiture ne passe, mais les habitants sont super accueillants, ça passe vite !).
Merci Max pour ton retour d’expérience, je confirme que le plus dur a aussi été pour nous le passage de frontière, le reste, même si c’était un peu lent (peu de véhicules) a été une super expérience ! Bonne continuation à toi !
Bonjour à toutes les deux, je ne me souviens plus, mais je dirais environ 3 semaines. Je n’ai pas trouvé ça si difficile, seulement un peu lent parfois surtout au niveau de la frontière, mais de supers souvenirs ! Bon voyage à vous deux
Salut,
Merci pour ce que tu partages !! Nous devrions rouler sur tes pas d’ici quelques semaines avec ma copine !
Petite question, car je vois que vous avez régulièrement été confronté au froid : à quelle période, à quel moment de l’année êtes-vous parti ?
Merci encore à toi !
Salut Maxime,
Merci pour ton message ! Chouette, votre voyage, vous allez en prendre plein les yeux… Nous étions là-bas l’an passé, durant l’été. Il faisait froid en altitude, mais dans le reste du pays nous avions super chaud. Si vous avez l’occasion, vous pouvez passer par la Whakhan Valley, j’avais adoré ! Bonne route à tous les deux
Eh bien, j’avoue que ce circuit n’était pas de tout repos. Cependant, je suis sûre que ça vous a permis de grandir et de découvrir de nouvelles choses. Bonne continuation à vous.
Tout à fait ! Et j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir la Pamir Highway 😉
Génial ! 🙂
ouah ! dur-dur !
mais quelle équipée …
merci à Anara
bonne continuation vers des routes plus cool j’espère
grosses bises
Merci, gros bisous 😉
Tu es sur le chemin du retour et il me semble qu’il te semblera bon de retrouver une maison avec chauffage! Nous serons Giles et moi de nouveau en France fin Octobre et c’est dommage que ce sera avant ton retour. Gros bisous. Marie-Christine
C’est bien vrai ! Effectivement je ne serai de passage que fin décembre, mais si vous repassez dans ces eaux-là, ça serait génial de vous croiser ! Bises à vous deux
J’ai hâte d’y retourner…
Je te le souhaite !
bon je vois que ton chemin se fait pas evident parfois difficile quelquefois il me semble continuez bien bisous a vous deux
Pas évident, mais quel plaisir tout de même! Merci pour votre message, bonne continuation également…