Bien choisir ses jumelles pour observer les oiseaux

On ne choisit pas le même modèle de jumelles que l’on souhaite pratiquer l’ornithologie et l’observation de la faune en général, la randonnée, l’astronomie, ou encore la navigation. Après plusieurs années d’expérience — admirer les oiseaux est devenu au fil du temps l’une des mes grandes passions — voici venu le temps de vous donner quelques conseils, permettant de comprendre comment fonctionnent les jumelles et de choisir au mieux votre modèle…

Comment fonctionnent les jumelles ?

Avant toute chose, il faut comprendre ce que signifient les nombres associés aux jumelles, comme 10×42 ou 12×50. Le premier nombre correspond au grossissement, c’est-à-dire que dans les deux exemples précédents, la taille du sujet sera agrandie de 10x ou 12x. Sachez qu’en dessous de 5x, le grossissement sera très faible, et au-dessus de 12x, il deviendra difficile de rester stable lors de l’observation (si vous souhaitez plus gros, achetez plutôt une longue-vue). Le second nombre est celui du diamètre de l’objectif. De lui dépend la quantité de lumière absorbée : plus il est grand, mieux c’est ! Cela dit, les jumelles seront alors plus encombrantes, et le poids est un élément à prendre en compte lors de l’achat.

Pour faire simple, il existe deux types de modèles de construction. Les prismes de Porro, dans lesquels l’image se reflète par un système de miroirs, sont solides et permettent un fort grossissement ainsi qu’une bonne luminosité. Les prismes en toit sont quant à eux plus simples, l’image n’est pas renvoyée par des miroirs, il s’agit là de jumelles légères, compactes et étanches. Les deux modèles sont bien, tout dépend de l’utilisation que vous souhaitez en faire !

Ainsi, définissez bien votre besoin. Cherchez-vous des jumelles adaptées à l’aventure (robustes) ? À la randonnée (légères) ? À l’ornithologie (précises) ? Petit conseil, si votre budget est réduit, préférez un modèle moins grossissant, mais plus fiable et mieux conçu, car le rendu sera de meilleure qualité. Par ailleurs, point important si vous portez des lunettes : pensez à vérifier que les jumelles sont équipées de bonnettes rétractables.

Les spécificités de l’ornithologie

S’il est relativement simple d’observer un oiseau au sol, il s’avère souvent compliqué de suivre des yeux un oiseau en vol ! Vos jumelles devront donc être assez larges (un diamètre de 42 mm conviendra parfaitement) pour ne pas le perdre de vue. Il est aussi recommandé de choisir un grossissement compris entre 8x et 10x. En dessous, il ne sera pas suffisant, tandis qu’au-dessus, vous aurez des problèmes de stabilité. De plus, il vous faudra un modèle lumineux et précis — il est toujours intéressant de pouvoir contempler le détail du plumage.

Il est également primordial que les jumelles soient le plus étanche possible à l’humidité comme à la poussière : il n’est pas rare que la pluie se mette à tomber lors d’une sortie d’observation d’oiseaux, que la rosée matinale soit au rendez-vous, ou que la proximité d’un étang ou d’un marais rende l’atmosphère particulièrement chargée d’eau.

Autre point à prendre en compte, si vous effectuez des observations ornithologiques à l’aube ou au crépuscule, ainsi que par temps très sombre : l’indice crépusculaire. Plus ce dernier sera élevé, plus il vous sera facile de voir les détails des oiseaux. Pour le connaître, multipliez le grossissement de vos jumelles par leur diamètre, puis calculez la racine carrée du résultat. Exemple, pour des jumelles 10×42, faites 10×42 = 420, puis √420 ≈ 20,49.

En outre, il est préférable que le poids de vos jumelles soit léger, car partir à la rencontre des oiseaux nécessite souvent de devoir beaucoup marcher. Pensez-y avant d’acheter !

Mes jumelles pour observer les oiseaux

Depuis quelque temps, je teste le modèle ED 10×42 de la marque Eden, des jumelles très faciles à prendre en main (y compris pour les débutants), particulièrement lumineuses, et offrant une image très nette. J’en suis vraiment satisfaite, d’autant plus qu’elles ne pèsent que 727 g, ce qui me permet de les emmener partout, notamment lors de mes randonnées au bord de Loire.

Leur conception est haut de gamme : prisme en toit, procédé ED (Extra Low Dispersion, ce qui minimise l’aberration chromatique), remplissage à l’azote (pour éviter toute condensation à l’intérieur des jumelles) et surtout verres Ba-K 4 (qui offrent une image plus lumineuse et un excellent contraste) justifient un prix un peu onéreux de 399 €. Mais la garantie sur les matériaux et la fabrication s’étend sur 25 ans, c’est dire si la marque est confiante !

Seul petit bémol, qui est très subjectif : la taille de la courroie, que l’on porte autour du cou, est un peu trop imposante à mon goût. Si elle permet un grand confort pour la nuque, je trouve qu’elle freine certains de mes mouvements, notamment lors de la marche.

Quant à la sacoche, Tasmanian Tiger, livrée avec les jumelles, elle est solide, correctement rembourrée et qui plus est très agréable à porter, malgré sa taille elle aussi un peu grosse.

J’espère que ces conseils pour choisir vos jumelles afin d’observer les oiseaux vous seront utiles. Je profite de ces quelques mots de conclusion pour remercier Knives and Tools, le partenaire de cet article, qui m’a offert de tester la paire de jumelles Eden ED 10×42.

Enfin, pour aller plus loin, n’hésitez pas à retrouver mon dossier complet sur les sorties en nature et l’outdoor, ainsi que de nombreuses astuces concernant l’équipement et le matériel dédiés au voyage et à l’aventure…

Cet article est sponsorisé. Je suis restée libre de mes choix d’opinion.