Nous savons aujourd’hui que l’impact de l’Homme sur l’environnement est dévastateur, et que nous devons changer de cap afin d’assurer notre pérennité, ainsi que celle des autres espèces. Nous avons la chance d’être des êtres conscients, capables de mener loin notre réflexion, et d’agir en conséquence. Agir, car contrairement à ce que l’on pense communément, nous ne sommes pas impuissants. Les actions éco-responsables que nous sommes tous en mesure de mettre en place ne sont pas dérisoires. Si nous ne sommes individuellement que de petites gouttes d’eau dans un océan, nous sommes tout de même sept milliards de gouttelettes : toute une armée de consomm’acteurs potentiels, dont le poids économique et donc politique est immense.
Nous ressentons souvent le sentiment de subir cette catastrophe environnementale qui s’installe, année après année. Il est vrai que bon nombre des décisions doivent être prises au plus haut niveau, mais pour autant, cela ne nous empêche pas de saisir le problème à bras le corps ! Prendre soin de la planète, c’est aussi prendre soin de nous. Les petits gestes durables qui vont suivre feront autant de bien à la nature qu’à notre moral, et bonne nouvelle, cela ne coûte pas plus cher d’adopter un mode de vie respectueux de l’environnement, c’est même plutôt économique d’après ma propre expérience.
Cet article est un recueil de pistes d’actions responsables faciles à mettre en place à la maison. Il est évident que toutes ces idées ne pourront être appliquées en un jour. Chacun avance comme il peut et à son rythme, dans une démarche écologique qui est un véritable chemin d’apprentissage. Vous le verrez, contribuer au sauvetage de la planète en apportant notre pierre à l’édifice n’est cependant pas si compliqué, et en y allant pas à pas il est possible de réellement minimiser notre impact…
Choisir notre alimentation :
En ce qui me concerne, ce sont les petits gestes responsables liés à l’alimentation qui ont été les plus simples à adopter. En effet, j’aime prendre soin de mon corps et de ma santé, et comme le dit l’adage : nous sommes ce que nous mangeons. Ainsi, commencer par prendre de nouvelles habitudes dans la cuisine est à mon sens une excellente entrée en matière. Voici quelques bonnes idées concrètes que je vous propose :
- Limiter drastiquement nos achats de nourriture industrielle ;
- Acheter des fruits et légumes de saison, produits localement ;
- Nous rapprocher d’une alimentation végétarienne ;
- Faire attention à ne pas choisir des œufs de poules élevées en batteries ;
- Éviter de consommer trop d’aliments sucrés et supprimer le sucre blanc industriel, responsable de l’extermination des abeilles à cause des néonicotinoïdes (à découvrir : l’action du collectif La Ronce) ;
- Ne pas cautionner l’huile de palme, qui condamne à mort les orangs-outans ;
- Ne pas acheter de dosettes à café, et choisir du café équitable ;
- Limiter nos sorties au fast-food (mais cuisiner d’excellents burgers maison) ;
- Si le budget est serré ou si la philosophie zéro déchet nous séduit, se tourner vers l’application Too good to go pour récupérer des invendus alimentaires, à un moindre prix.
Consommer plus responsable :
Au-delà de notre alimentation, il me paraît important de veiller à notre consommation globale, qu’il s’agisse de vêtements, d’objets ou d’équipements divers. Pour nous accompagner dans notre choix de produits plus éthiques, il existe tout un panel d’éco-labels, qu’il est intéressant de connaître.
D’autre part, il est indispensable de réfléchir à notre consommation différemment, afin de n’acheter que ce dont nous avons besoin. Tout produit neuf, aussi éthique soit-il, contribue forcément à un appauvrissement des ressources. C’est pourquoi l’achat d’objets de seconde main est une solution facile à mettre en place, si l’on tente de réduire notre impact sur l’environnement. Je suis pour ma part une inconditionnelle d’Emmaüs, où je déniche toujours des vêtements sympas ainsi que des livres que je dévore ensuite, pour une poignées d’euros (voire de centimes).
Il faut savoir que 17% de la population de la planète consomme 80% des ressources mondiales.
Aussi, il faut parfois accepter de mettre la main à la pâte ! Il ne s’agit pas forcément de tout faire maison, car cela prend du temps, mais il est possible de limiter notre consommation de ressources en fabriquant nous-mêmes de petites choses simples : faire nos décorations de Noël avec du matériel de récup’, remplacer les papiers cadeaux par du tissu réutilisable…
Par ailleurs, j’aime faire le tri dans mes affaires, afin de ne conserver que ce qui m’est utile. C’est pourquoi je revends ou donne régulièrement ce dont je ne me sers plus. L’application Geev peut vous intéresser si vous souhaitez faire un don de matériel inutilisé (ou de nourriture) à des particuliers, gratuitement.
Faire des économies d’eau et d’énergie :
Saviez-vous que baisser le thermostat de nos radiateurs de seulement 1°C équivaut à réduire de 10% notre facture de chauffage ? Cela peut motiver les plus frileux d’entre nous à enfiler un bon pull ! Les astuces pour économiser l’électricité sont nombreuses, et je ne vais pas toutes les citer ici, mais sachez que la plupart d’entre elles sont faciles à appliquer au quotidien. Par exemple, nous pouvons installer des ampoules basse consommation, privilégier l’électroménager de classe A+++ (bien que cela représente souvent un investissement de départ), éteindre nos appareils en veille, ou encore débrancher les chargeurs qui ne sont pas en fonctionnement.
En ce qui concerne nos déplacements, mieux vaut opter pour la marche ou le vélo si le trajet envisagé est court. Pour le reste, puisque tout grand voyage commence à la maison (avec les fameux préparatifs), je vous glisse deux mots sur les moyens de transport les moins polluants : le covoiturage, l’auto-stop ou le train ont un impact moindre par rapport à l’avion, ou par rapport à l’utilisation d’une voiture par une personne seule.
Autre point sur lequel il devient urgent de faire des économies : l’eau, que nous gaspillons souvent sans même nous en rendre compte. Voici donc quelques conseils pour limiter les dégâts : vérifier les potentielles fuites dans la tuyauterie, fermer le robinet lorsque l’on fait la vaisselle, prendre des douches et non des bains, tenter le défi des cinq minutes maximum sous la douche, équiper les robinets de la maison de réducteurs de débit, récupérer l’eau de pluie pour les usages extérieurs, et enfin boire l’eau du robinet (pour éviter le surplus de plastique, sachant qu’il est possible de filtrer l’eau, ou de la laisser décanter dans une carafe si elle est trop chlorée).
Aujourd’hui en France, nous consommons environ 148 litres d’eau par jour et par personne.
J’en profite pour vous glisser deux mots au sujet du concept de l’eau virtuelle, c’est à dire de l’eau consommée lors de la production de tel ou tel produit, mais que nous ne voyons pas. J’ai appris il y a peu qu’il faut par exemple 3.000 litres d’eau pour produire 1 kilo de riz, 15.500 litres pour pouvoir manger 1 kilo de viande de bœuf, 2.700 litres pour fabriquer un t-shirt en coton, ou encore 400.000 litres pour lancer une voiture sur le marché. Des chiffres qui donnent le tournis !
Équiper notre lieu de vie avec des toilettes sèches :
Je tenais à vous présenter un geste écologique concret, qui peut au premier abord sembler difficile à mettre en place, alors qu’il n’en est rien : installer chez soi des toilettes sèches. Les avantages environnementaux sont les suivants : économie d’eau (car il n’y a plus de chasse d’eau à tirer), et durabilité. Le tout sans aucune utilisation de substance chimique ou nocive pour la santé. Il s’agit-là d’une alternative responsable aux toilettes conventionnelles, tout aussi hygiénique et confortable, qui en plus de cela met l’accent sur l’autonomie.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient s’équiper, il existe un système de toilettes à séparation, qui est adapté pour un usage intérieur comme extérieur selon le modèle choisi. Ce système est innovant, car pour faire simple, le séparateur qui se trouve à l’intérieur des toilettes permet de collecter séparément l’urine et les matières solides, empêchant ainsi la création d’ammoniac (et donc les odeurs). C’est d’ailleurs ce séparateur qui permet d’éviter l’usage de produits chimiques. Au quotidien, il suffit juste de verser dans le bac un peu de litière naturelle, composée de matériaux recyclables comme des copeaux de bois ou de la sciure, et le tour est joué ! Certains modèles sont même équipés d’une ventilation, et si cette dernière est électrique (consommation de 2Watts uniquement), la litière n’est plus nécessaire. Ensuite, les déchets se trouvant dans le conteneur doivent être récupérés pour être éliminés. Le compostage est alors une solution écologique parfaite (papier toilette compris), puisque l’on nourrit ainsi la terre : la boucle est bouclée…
Il y a quelques petits détails à savoir, si vous comptez installer chez vous ce type de toilettes sèches à séparation. Tout d’abord, leur utilisation est quelque peu différente de celle des sanitaires conventionnels. Ainsi, la position assise doit être adoptée par tous, pour les hommes comme pour les femmes, sans quoi le système de séparation ne pourra fonctionner. Aussi, il va de soi que ce système de toilettes n’a pas besoin d’être raccordé au tout-à-l’égout, puisqu’il est autonome et ne nécessite pas de rinçage à l’eau. Voilà, je crois que vous savez tout !
Maîtriser notre production de déchets :
Dernier geste éco-responsable à faire chez soi : réduire nos déchets, sachant que le meilleur déchet… est celui que l’on ne produit pas ! Je suis depuis longtemps convaincue par la philosophie zéro déchet, même s’il me reste encore de nombreux efforts à fournir. En prenant de nouvelles habitudes, je suis tout de même parvenue à limiter véritablement mes déchets, en mettant en place des choses pourtant très simples : apporter un sac réutilisable pour faire les courses, refuser systématiquement les produits jetables (gobelets, sacs en plastique ou pailles à usage unique), penser à prendre une gourde lors des sorties…
Par ailleurs, je me suis aperçue que la salle de bain est souvent un endroit où nous produisons beaucoup de déchets, à cause des flacons de cosmétiques en tous genres. Dorénavant, j’essaie de n’utiliser que du savon et shampoing solides, et je limite mes produits d’entretien à quelques indispensables : vinaigre blanc, savon noir et bicarbonate. Cela suffit à la majorité des usages domestiques.
Il est toutefois difficile de ne produire aucun déchet. Trier est donc important, et si vous vous sentez un peu perdus pour savoir ce qui se recycle ou non, je vous encourage à installer l’application Guide du tri sur votre smartphone. Je l’utilise à chaque fois que j’ai un doute, et je la trouve bien pratique. Il est aussi intéressant de donner une nouvelle vie aux objets, en les réutilisant pour d’autres usages : soyons créatifs ! Tout cela nous permettra de préserver au mieux les précieuses ressources qu’il nous reste : le seul vrai héritage que nous laisserons derrière nous.
”Il ne sert de rien à l'Homme de gagner la Lune, s'il vient à perdre la Terre.
François Mauriac
J’espère que ces cinq actions éco-responsables à faire à la maison vous auront inspirés, et que vous aurez envie de mettre en pratique certaines de ces idées chez vous. Si vous avez des questions, ou si vous avez d’autres astuces pour vivre au quotidien de façon plus écologique, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire ci-dessous !
Enfin, pour aller plus loin, je vous propose de tester ce calculateur d’empreinte écologique qui est très ludique, afin de savoir où vous en êtes par rapport à tout cela et de découvrir des pistes d’actions qui vous sont adaptées. Quant aux plus baroudeurs d’entre vous, je vous invite à vous plonger dans la sélection d’articles de mon blog sur le voyage alternatif, où vous trouverez de nombreux conseils pratiques…
que voila de bons conseils !
en effet, il est bon de prendre conscience de tous nos gâchis…
bienvenue au club et merci