Tout charme d’un voyage réside dans le fait de posséder une fin. Vadrouillant toujours en auto-stop au Myanmar, après avoir visité Mandalay et le lac Inle, c’est à reculons que José, Marc et moi venons de mettre un terme à notre aventure, foudroyante d’émotion. Seul réconfort : nos larmes ont vite été noyées dans les relents du Thingyan (festival de l’eau).
Toutes les contrées du monde méritent d’être foulées, dissimulant chacune d’uniques trésors. Du début à la fin de notre virée au pays des pagodes, ce sont les Birmans eux-mêmes qui ont fait office de joyaux. Ces femmes et ces hommes, ces visages bienveillants teintés d’or sous l’effet du tanaka, ont marqué à jamais nos mémoires, trop habituées à ne retenir de l’Homme que sa cruauté.
Voici le dernier récit de voyage de ce pays coup de cœur. Traversée qui prend fin à travers la découverte de Mandalay (en auto-stop), du lac Inle (à vélo) et de notre retour à Yangon (dans un train pas comme les autres), durant l‘invraisemblable Thingyan…
Mandalay, et l’âme des Birmans :
Il y a de ces villes où l’on se sent bien : sans pour autant abonder d’ors, certaines sont placées sous l’augure des Dieux. Mandalay fait partie de ces petits plaisirs avec lesquels sur la route, on s’acoquine sans mal.
Il s’agit de la seconde ville du pays et par expérience, je sais que les grandes agglomérations offrent rarement ce qu’elles ont de meilleur aux voyageurs. Je m’attends donc à poser le pied dans une cité agitée, où commerçants ambulants et chauffeurs de taxis loucheraient farouchement sur mon porte-billets. Mon séjour à Yangon m’avait pourtant agréablement surprise mais on ne se refait pas, les années de route parlent d’elles-mêmes.
Tous trois arrivés en stop depuis la ravissante Bagan, notre foi en l’Humanité est tout d’abord nourrie par nos six héros du jour, qui nous acheminent d’une traite à Mandalay, notre destination. D’une traite ou presque, puisqu’ils mettent un point d’honneur à effectuer quelques détours touristiques, afin de de satisfaire au plus haut point nos yeux de visiteurs étrangers : un pont titanesque enjambant l’Irrawaddy, puis une pagode couverte de jade au vert s’élevant vers les cieux.
Une fois en ville, c’est l’effervescence, des mobylettes filent d’un bout à l’autre de la chaussée et nous ne savons plus où poser le pied. Une atmosphère qui me rappelle fortement ma visite d’Hô Chi Minh, au Vietnam du Sud. Malgré le chaos environnant, nous ne sommes confrontés qu’à la continuité logique de notre séjour au Myanmar : les Birmans que nous coudoyons semblent n’être qu’une vaste cohorte d’anges gardiens, descendus porter secours et joie aux promeneurs venus du bout du monde.
Si les villageois de part et d’autre de la planète m’ont souvent ainsi médusée, en auto-stoppeuse comblée je me délecte de Mandalay et de ses citadins, de leurs sourires sincères et de leur âme encore pure.
Que voir à Mandalay ?
Si vous voyagez au Myanmar, Mandalay mérite d’y faire halte. Vous pourrez notamment y visiter :
- L’ancien palais ;
- La grande pagode de Mahamuni ;
- Les deux pagodes voisines de Kuthodaw et Sandar Mu Ni, avec leurs centaines de petits pagodons ;
- Le pont U-Bein ;
- Le Shwenandaw Kyaung, un monastère en bois ;
- La Mandalay hill, où vous pourrez visiter une pagode et admirer la vue sur la ville ;
- Le sitting skinny Buddha, un bouddha tout maigrichon qui dénote avec le reste des statues sacrées ;
- Le marché de Zegyo ;
- Autour de Mandalay : Ava, Amarapura, Sagaing, la pagode de jade.
Si vous ne savez pas où dormir, j’en profite pour vous recommander l’hostel Four Rivers : l’un des moins chers (7$ US), qui est très bien tenu et parfaitement bien situé.
Sous les meilleurs hospices, mes compagnons et moi arpentons la belle Mandalay durant trois jours, bien que le temps semble nous avoir échappé.
Thazi, ou toute la noblesse d’un peuple :
Je laisse Mandalay derrière moi, après avoir emmagasiné certains des plus beaux sourires de mon tour du monde. Avec José et Marc, nous levons le pouce en direction d’un vieux rêve : le lac Inle. Lentement, mais fort joyeusement, nous gagnons des kilomètres vers le Sud-Est. En bout de course, peu avant le crépuscule, un homme gare son véhicule à quelques mètres de nous et nous aborde. Une dizaine de secondes plus tard, nous nous retrouvons à bord de sa voiturette, deux à l’arrière et un à l’avant. Repêchés de justesse dans la poussière avant que la nuit ne tombe, nous filons droit sur Thazi. À travers la fenêtre qui nous sépare de lui, José nous fait de grands signes : veut-on dormir à l’abri ce soir ?
Juste le temps de dire oui et l’homme nous conduit sur le pas de sa porte, où sa femme le regarde avec de grands yeux. D’une gentillesse inégalable et d’une spontanéité sans faille, cette dernière nous offre le gîte, le couvert et tout l’amour d’une mère. En l’espace de quelques minutes, je me retrouve en pagne, à prendre une douche au milieu du jardin à l’aide de grands seaux d’eau. Vient le tour des garçons, la femme en profite pour nous préparer un dîner digne des plus grandes tables : curry de porc, légumes, riz et soupe tout juste sortis des fourneaux. Si nous sommes loin de mourir de faim, nous agissons pourtant tout comme et honorons goulûment ce repas de fête.
La soirée se déroule dans une sérénité reposante, mis à part les assauts imprévisibles du petit dernier de la famille, qui ne demande qu’à sauter sur nos genoux. Plus tard, alors que les trois marmots viennent d’être confiés à leur grand-mère pour la nuit (afin de nous prêter adorablement leurs couchettes), un coup de fil réveille la maisonnée. Le plus jeune est en crise : il veut dormir avec ses drôles de visiteurs. Dix minutes plus tard le revoilà – les mamans cèdent toujours tout aux petits derniers – et José, chevalier, fera une partie endiablée de memory jusque tard dans la nuit…
Au réveil, un petit-déjeuner démesuré nous attend sur la table : trois grosses écuelles de riz aux pois chiches. Il n’est que six heures du matin et les assiettes sont bien trop copieuses, mais nous sommes à nouveau touchés par la générosité de nos hôtes, dont nous nous demandons à quelle heure se sont-ils levés pour disparaître en cuisine. Nous avalons nos gamelles, puis vient le temps de saluer les enfants et de remercier les parents. Ces derniers ne parlaient pas anglais (quelques mots volés seulement), mais nous ont reçus avec tout l’amour et la bienveillance qu’il est possible d’avoir : au même titre que la famille rencontrée sur la plage de Ngwe Saung, je me souviendrai d’eux comme ayant été l’une des plus belles rencontres au Myanmar.
La civilisation, pour moi, ce n’est pas une question de confort moderne. C’est tout simplement un endroit où l’on vous accueille avec le sourire et des mots de bienvenue.
Mike Horn, Latitude 0
Le lac Inle, du fantasme à la réalité :
Depuis bien longtemps, le lac Inle faisait partie des endroits qu’il me tenait à cœur de visiter. Partis de Thazi, après quatre ou cinq heures de stop sous un soleil éprouvant – deux semaines plus tard, ma peau semble être inconsolable – nous atteignons Nyaung Shwe, dernière ville qui flirte avec la célèbre étendue d’eau.
À partir de là, tout s’enchaîne très vite. Après un fructueux brainstorming destiné à décider quelle serait la meilleure manière de visiter les alentours, nous louons finalement trois vélos (1€/jour) et préparons notre équipement pour deux jours. Comme souvent, nous décidons de voyager léger. J’emporte pour ma part :
- Un hamac ;
- Une moustiquaire ;
- Une couverture polaire ;
- Mon chèche fétiche ;
- Un appareil photo ;
- Et de l’eau potable.
Les garçons ne sont pas en reste et, tous trois assortis avec nos sacoches ficelées sur nos porte-bagages, nous pédalons vers l’aventure…
Le truc, quand on voyage avec deux mecs costauds (naaaaaan, je ne dis pas ça pour leur faire plaisir), c’est qu’il est difficile de suivre le rythme. Les gars passent l’essentiel du trajet à m’attendre et moi, je rêve juste d’une bonne sieste. Pour tout vous dire, le lendemain, ces deux gaillards m’épuiseront tellement que je rentrerai en vélo-stop !
Nous avons entendu parler d’une piscine naturelle où nous pourrions nous rafraîchir et nous y faisons halte : charmante surprise. Nous reviendrons d’ailleurs sur place dans la soirée afin d’établir notre campement, au beau milieu de la jungle.
Le reste de la journée, tenter d’échapper à l’unique grande route reste notre seule préoccupation. Nous y parvenons en suivant de petits chemins de terre, se perdant ça et là dans les villages bordant le lac Inle.
Une toute autre ambiance s’offre alors à nous et nous profitons pleinement de cette promenade lente et bucolique, après avoir flâné quelques heures dans un charmant village flottant. Jouissant de tous les bienfaits d’une slow life que nous avons choisie, nous souhaitons ensuite contempler le coucher du soleil au dessus du lac Inle, mais y accéder par voie terrestre semble relever de l’impossible. En effet, la totalité des abords du lac est recouverte de marécages, d’où partent des pirogues acheminant les visiteurs jusqu’à l’eau. Ne voulant pas ruiner notre budget dans la location d’une embarcation, nous étudions la carte de plus près et découvrons l’un des rares points de passage : il nous faut pénétrer dans un luxueux resort.
Nous pressons l’allure et arrivons à temps, aucun des employés du complexe ne remarque notre présence. Le spectacle est à la hauteur de nos espérances et nous rencontrons par la même occasion Josiane et Alain, un adorable couple toulousain avec qui nous refaisons le monde, seuls ou presque, face à la sérénité du lac Inle.
Le lac Inle m’aura fait vivre de drôles d’émotions : de la déception au découragement, en passant par l’euphorie et l’admiration. Je choisirai par la suite de n’en conserver que les meilleurs souvenirs : ce bivouac dans la jungle, ces rencontres dans les villages reculés et ce coucher de soleil avec nos plaisants compatriotes (que j’embrasse chaleureusement).
Le Thingyan, à bord d’un train pas comme les autres :
Nous quittons les eaux calmes du lac Inle pour d’autres plus agitées : le Thingyan bat son plein dans la région. Comme dans la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, les habitants célèbrent ici la fête de l’eau. Appelée Songkran en Thaïlande, c’est sous le nom de Thingyan que les Birmans accueillent leur nouvelle année, en plein mois d’avril. Par chance, nous nous trouvons sur place durant les festivités.
Pour faire court, le pays entier est en ébullition. À chaque intersection, une armée de gamins attendent les vélos, les mobylettes, les voitures et même l’auto-stoppeur qui n’a rien demandé avec de gros seaux d’eau, qu’ils s’empressent de déverser sur les passagers. Certains ont même dégoté Dieu sait où des lances à incendie, qu’ils agitent dans tous les sens au rythme d’une musique techno assourdissante. Si la pratique est pour le moins cocasse – et dangereuse, cela ne vous aura pas échappé – la symbolique reste pourtant sacrée : corps et âmes se trouvent ainsi purifiés pour l’année à venir. La météo pimente elle-aussi notre retour, puisque de lourdes trombes d’eau tombent sans cesse des cieux.
Nous devons rentrer en Thaïlande car notre visa expire d’ici peu, et nous choisissons de vivre une nouvelle expérience : traverser le Myanmar en train afin de redescendre plein Sud, dans le but de rejoindre le poste frontalier de Myawaddy / Mae Sot. Non pas que le stop ne soit pas efficace, mais tous trois partageons le même amour des wagons et des voies ferrées. Pour une poignée de kyats, nous nous laissons donc tenter.
Nous arrivons ainsi à Shwenyaung (la gare la plus proche de là où nous nous trouvons) trempés jusqu’à la moelle. Toutes mes affaires sont mouillées, il ne me reste plus qu’à tout essorer avant de faire mon sac à dos une fois de plus. Pas de train avant demain matin, et toutes les auberges sont complètes à cause du Thingyan : contraints, nous passons la nuit sur place et installons nos fils à linge au bout du quai. Comme c’est illégal de dormir ailleurs que dans un hôtel, les agents ferroviaires se retrouvent dans une situation complexe : nous trouver un lieu adéquat où séjourner, ou nous autoriser à camper dans l’enceinte de la gare, à titre exceptionnel. Nous savons qu’aucune maison d’hôte ne dispose de lits pour ce soir, et restons donc indifférents aux demandes répétitives du chef de la sécurité, qui insiste pour nous voir disparaître fissa de son champ de vision. Après nous avoir demandé de payer une taxe afin de nous permettre de rester (qu’il attend toujours), puis nous avoir réveillés pour déplacer notre campement d’une vingtaine de mètres (décidément pas content le monsieur), nous plongeons dans un sommeil humide et sournois. Sans vêtements secs, je sais à cet instant que je tombe malade : une bonne crève qui ne manquera pas de se manifester deux jours plus tard, et qui me tiendra couchée par la suite une grosse semaine. Le Thingyan m’aura purifiée jusqu’au fond des bronches !
Au petit matin, enfin, le train arrive et nous embarque à son bord. Rescapés des eaux, nous pensons notre calvaire aquatique terminé en nous installant confortablement dans la voiture numéro six. Via la capitale Naypyidaw, le wagon hoquète vers Bago, nous berçant par ses soubresauts quand soudain, par la fenêtre, de sales gosses nous balancent leurs litres d’eau saumâtre en pleine gueule. Ruinant ainsi définitivement tout espoir d’échapper au Thingyan, et d’être secs avant de quitter le pays. Nous passons vingt-quatre heures à sillonner la plus importante voie ferrée du Myanmar, sursautant à chaque arrêt et nous ruant sur les fenêtres afin de les refermer. Les fêtards se moquent pas mal de nos tentatives d’évitement : ils entrent désormais dans notre wagon par la grande porte. Hommes, vêtements et sacs à dos en prennent pour leur compte. D’ailleurs, les employés du train eux-mêmes nous tendent quelques pièges machiavéliques, lorsque de longs tunnels engloutissent toute luminosité. Gare à ceux qui se dérobent, terrés dans les toilettes (je ne citerai pas de nom ne voulant pas mettre José mal à l’aise) : ils écoperont par la suite d’une double ration de seaux d’eau.
Arrivés à Bago, péniblement mais joyeusement, nous tentons de reprendre l’auto-stop et l’échec est cinglant, sans appel : nous sommes encore plus trempés qu’auparavant et retournons penauds à la gare. Nous y passons la nuit et cette fois, personne ne nous inquiète. Nos visages doivent paraître bien moins avenants qu’il y a quelques jours, on nous fout donc une paix royale.
Nous commençons à voir la fin de notre périple se profiler : après avoir traversé laborieusement le pays à tâtons, nous arrivons enfin en train à Thaton. Humour suisse, merci Marc. La voie ferrée ne continue pas plus loin vers l’Est, c’est donc en voiture que nous rejoignons la frontière thaïlandaise, tentant toujours naïvement et tant bien que mal de fuir le Thingyan – qui comptera pourtant parmi nos meilleurs souvenirs du Myanmar.
Ainsi s’achève notre visite de Mandalay et du lac Inle, ainsi que notre voyage au Myanmar. Après une dernière nuit dehors à Tak (mais sans la pluie cette fois), nous sommes heureux de faire une longue halte à Chiang Mai, où un vaste programme nous attend. Demain, nous partirons à nouveau faire du stop, mais ça, je vous le raconterai plus tard…
« Foudroyante d’émotion ».
Je n’aurais pas pu trouver, moi-même, meilleure définition de mon propre séjour en Birmanie… Qui a duré en tout 4 mois quand même. J’avais travaillé dans une agence de voyage locale là-bas — à Yangon… Ma boss m’avait même trouvé un appart, là-bas. Bon, l’appart à la birmane hein, mais question authenticité, c’était imbattable ^^
Lorsque je lis comment tu décris ce peuple qui m’a fait verser des torrents de larmes au moment de devoir partir, j’en ai des frissons et les larmes atteignent le seuil de mon regard. ce fut un déchirement de partir de là-bas. Je crois que j’y ai laissé un bout de mon cœur.
La Gentillesse, l’humilité, la spiritualité, la simplicité incarnées. Les superlatifs me manquent pour les décrire, eux qui donnent tout et qui n’attendent rien.
Je n’ai été qu’à Mandalay que quelques heures à chaque fois, au plus, une nuit— en transit pour une autre partie de la Birmanie. C’est donc avec une attention particulière que j’ai lu ton billet.
Aaaaah, la nourriture de là-bas, c’est quelque chose ! je n’ai JAMAIS ressenti la faim nulle part : il y avait toujours quelqu’un pour me nourrir, où que j’aille ! Et question quantité, j’ai proprement halluciné (OK je mange comme 4, mais quand même ^^ » » »)
Je me rappelle un jour où j’attendais, dans la gare routière de Yangon, le bus pour aller plus au sud. Les deux personnes de « l’accueil », qui ressemblait plus à un merveilleux foutoir poussiéreux qu’à un accueil, avaient partagé avec moi de la soupe qu’ils étaient en train de manger. Elle était tellement épicée, mais eux étaient tellement ravis de partager, que je l’ai finie la bouche en feu et les yeux ruisselants de larmes ! Je ne pouvais tout simplement pas ne pas la manger.
J’avais fait la fête de l’eau (Songkran) en Thaïlande (c’est quelque chose !), pas le Thingyan birman. C’est maintenant chose faite… Du moins en lecture grâce à ton récit on ne peut plus… Rythmé, on va dire ^^ Ta plume est un véritable régal.
Je finirai juste par « Djezu tin bah deh Astrid » !
Coucou! Merci pour ton long message, c’est super de lire que d’autres ont pu connaître ces mêmes sentiments! Wow quatre mois, tu as dû avoir le temps de bien profiter du Myanmar en plus, génial… Où que tu sois, je te souhaite une très belle continuation 🙂
Un très bel article Astrid, j’étais avec vous si loin là-bas au Myanmar ! Bises
Nous étions avec toi par la pensée également! Grosses bises
Que d’eau, que d’eau ! Encore un très bel article 🙂
Merci Stéphanie! 🙂
Tres bel article. Votre sejour a Thazi au sein d’une famille si genereuse m’ a beaucoup emu! Toute cette eau m’a beaucoup amuse (but I wouldn’t have liked to have been the recipient of all those buckets of water!). J’ai hate de lire la suite de vos aventures! Gros bisous. Marie-Christine
Coucou! Merci pour ton message 🙂 Oui nous étions émus aussi, ce fut sans aucun doute l’une de nos plus belles rencontres… Quant à l’eau, il n’y a pas qu’au Royaume-Uni qu’il pleut finalement^^ Gros bisous
Still wet.
C’est bon on a des k-ways maintenant…
Très beau récit, captivant et enchanteur
mais que d’eau !
bisous
Merci! Gros bisous humides 🙂