Faire le tour du monde

Depuis mon plus jeune âge, j’avais un rêve en tête : faire le tour du monde. En 2011, j’ai su qu’il était temps que je me lance, et j’ai alors tout fait pour aller au bout de mon projet. J’ai donc commencé par économiser un peu d’argent, mais comme je ne gagnais que le SMIC, cela m’a pris deux ans, et j’ai dû vendre toutes mes affaires. En 2013, j’ai pu enfin partir, pour une aventure qui ne devait durer qu’un an. Il faut croire que j’ai pris goût au voyage, puisque j’ai finalement baroudé durant sept ans, sac sur le dos et rêves en tête. J’ai par ailleurs très vite adopté un itinéraire indéfini, préférant jouir de ma liberté d’aller et venir plutôt que de suivre un parcours tout tracé.

Si cette vie nomade n’a pas été facile tous les jours, surtout avec un budget très restreint, c’est celle que j’ai choisie, qui m’a longtemps convenue et que j’espère vous retransmettre le plus fidèlement possible, à travers les carnets de voyage qui suivent. Aujourd’hui, j’ai cependant posé mes valises dans l’Est de la France, afin de ralentir un peu le rythme tout en préparant de nouveaux projets…

Mon tour du monde en bref

Comme je vous le disais plus haut, le problème, lorsque l’on se jette dans l’aventure d’un tour du monde, c’est qu’il est difficile de s’arrêter. Partie pour voyager un an, j’ai vécu sur la route et sur les cinq continents entre 2013 et 2020, ce qui était totalement imprévu. Toutefois, après avoir terminé un long voyage en stop à travers la route de la Soie, marché plus de 5000km sur différents chemins de Compostelle et autres sentiers de grande randonnée, mais aussi vécu plusieurs années dans un van aménagé, j’ai garé mon T4 dans le Doubs. En effet, j’ai pris la décision difficile de lever un peu le pied, en attendant de voir ce que l’avenir me réserve !

D’autre part, on me pose souvent la question suivante : quel a été mon pays préféré ? Il m’est toujours impossible d’y répondre, mais je ne vous cache pas que si un jour, il me venait à l’esprit de m’installer quelque part pour de bon, mon petit doigt me doit que j’opterais sûrement pour la Grèce ou la Suède. J’ai vécu dans ces deux pays des moments de vie très forts, et j’y suis désormais profondément attachée. À moins que je ne reste en France, car après réflexion, il semblerait que l’herbe ne soit pas plus verte ailleurs…

L’itinéraire de mon tour du monde

Vous m’avez souvent demandé quel était l’itinéraire de mon tour du monde, durant ces sept dernières années. Pour être tout à fait honnête, à part au tout début, il n’a jamais été très précis et il a changé au gré des rencontres que j’ai pu faire, ainsi que de mes envies du moment. J’ai cependant regroupé sur la carte interactive qui suit une esquisse de mon parcours (la légende est juste sous la carte). Un voyage au long cours, plein de rebondissements, qui m’a amenée de l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique et les Amériques !

Pourquoi faire le tour du monde ?

J’aime donner du sens à mes projets, et plus généralement à ma vie. Ainsi, dès le départ, j’ai souhaité réfléchir aux raisons me poussant à entreprendre un tel voyage. Évidemment, j’avais très envie de découvrir le monde, d’en admirer les paysages spectaculaires et de vivre des moments forts. Cela dit, en plus de tout cela, j’ai toujours eu à cœur d’aller à la rencontre de l’autre, et c’est pourquoi la pratique de l’auto-stop s’est très vite imposée à moi. Cette dernière a ensuite toujours été au cœur de mon aventure : jamais je n’ai autant vibré qu’en grimpant à l’avant d’un trente-trois tonnes, tout en baragouinant quelques mots en russe. De même, aucun plaisir n’égale à mes yeux celui de voir une voiture s’arrêter sur le bas-côté, après une longue attente.

Moi qui pensais que le monde était dangereux, j’ai rapidement découvert que la planète était peuplée de belles personnes, et c’est sûrement le plus beau cadeau que j’ai reçu durant ce long voyage. Ainsi, si vous me demandez aujourd’hui pourquoi j’ai fait le tour du monde, ma réponse tiendra en quelques mots : pour me sentir vivante, tout simplement.

Les préparatifs de mon tour du monde

Vouloir faire le tour du monde est une chose, sauter le pas en est une autre ! Avant de tout quitter, la route peut être longue si l’on veut partir dans les meilleures conditions possibles. Pour ma part, j’ai d’abord démissionné d’un CDI – un emploi dans le secteur social que j’aimais beaucoup. J’ai ensuite rendu le petit appartement que je louais, après avoir bradé ma voiture, mes meubles et mes vêtements sur Internet. J’ai effectué quelques démarches administratives (comme la demande d’un passeport grand voyageur ou celle d’un permis international, et la souscription à une assurance spéciale long voyage), puis j’ai fait mes premières demandes de visas.

Ensuite, j’ai ouvert un compte dans une banque en ligne pour limiter les frais (après comparatif, l’offre N26 You est la plus adaptée), j’ai changé de d’abonnement téléphonique (j’ai pris un forfait monde premier prix), je me suis abonnée à un service VPN (afin de pouvoir me connecter partout en toute sécurité, y compris dans des pays comme la Chine ou l’Iran qui bloquent Facebook et d’autres pages web), j’ai commencé à rassembler les affaires que je voulais emmener, et j’ai aussi récolté beaucoup d’informations sur l’excellent planificateur de voyage A-Contresens, un outil gratuit qui permet d’organiser un itinéraire dans les moindres détails.

Enfin, j’ai consulté mon médecin afin d’obtenir certaines prescriptions (j’ai également demandé la traduction des ordonnances en anglais, pour éviter les problèmes à la douane), j’ai constitué ma trousse à pharmacie et je me suis faite vacciner selon les recommandations du ministère des Affaires Étrangères et de l’Institut Pasteur : hépatites A et B, fièvre jaune, encéphalite japonaise, typhoïde, méningite à méningocoque A et C… un sacré budget !

Comment faire le tour du monde (quels transports) ?

Comme la plupart des voyageurs, j’ai commencé mon aventure en prenant les transports en commun (comme le bus ou le train, c’est la solution la plus simple si vous débutez un tour du monde et que vous n’êtes pas encore à l’aise pour vous débrouiller par vos propres moyens). Cependant, j’ai très vite voulu avoir plus d’opportunités de rencontres, d’autant plus que je voyageais seule la plupart du temps.

Rentrer d’un tour du monde

Dans ce dossier, je vous ai beaucoup parlé des préparatifs d’un tour du monde, mais il y a un autre point important sur lequel j’aimerais attirer votre attention : si partir n’est pas facile, rentrer l’est encore moins ! Au fil des mois, voire au fil des années, un certain décalage entre vous et vos proches s’installera forcément. Lorsque vous remettrez les pieds en France, il vous faudra faire face à tout ce que vous aurez laissé en partant : des courriers qui traîneront, des affaires éparpillées, et bon nombre de vieux problèmes qui ressurgiront…

Vous devrez aussi vous refaire une place au sein de la société, en retrouvant un travail, un logement, en vous réactualisant auprès des tous les organismes administratifs, mais aussi en vous refaisant un cercle d’amis – sans trop en mettre plein la vue autour de vous ! La tâche n’est pas simple, c’est même souvent un vrai jeu d’équilibriste. C’est pourquoi mieux vaut préparer activement votre retour, avant même de rentrer chez vous. Cela vous évitera beaucoup de stress, de difficultés et d’incompréhensions.

Avant de finir, je vous encourage à jeter un œil à mon dossier regroupant tous mes conseils pour voyager : vous y trouverez une multitude d’autres informations pour préparer un tour du monde, que ce soit au sujet de la sécurité, du matériel, de la santé, du budget… J’ai également rassemblé au sein d’une même page tous mes voyages coups de cœur. Si vous ne savez pas quels articles lire en premier, vous pouvez commencer par là !

Enfin, sachez que je suis toujours ravie de rencontrer d’autres voyageurs. Si nos itinéraires se croisent un jour (je suis actuellement installée près de Morteau), n’hésitez pas à me faire signe via l’onglet contact du blog en haut à droite. Nous pourrons aller boire un café avec grand plaisir…