Namibie : désolée, mais c’est trop bon!

La famille s’agite, les amis s’interrogent, les quelques fidèles lecteurs me questionnent, mea culpa, je ne vous ai pas écrit depuis longtemps : désolée, mais mon road trip en Namibie était trop bon. Après quelques semaines intenses passées en Afrique du Sud et en Lesotho en mode routard, la majestueuse Namibie m’absorbe totalement. Entre jouir pleinement de la vie sauvage, ou noyer ma flamme derrière mon écran d’ordinateur, le choix a été rapide. Voici pourquoi…

Résumé de mon road trip en Namibie :

Je voyage depuis une dizaine de jours avec Natsuno, une japonaise expatriée à Dakar, Emily, une suédoise en transit entre l’Afrique et l’Asie, et Nicolas, un français, qui fait également le tour du monde. J’avais posté une annonce sur le site de Couchsurfing il y a un mois, afin de trouver quelques compagnons de voyage. Ces trois casse-cous ont répondu à mon appel, et notre équipe internationale s’est tout de suite révélée complice, solidaire, et plus que prête à relever le défi de cette aventure namibienne. Location de voiture, achats de boîtes de conserve et de bidons d’eau potable, dernier coup d’œil sur le GPS, puis nous prenons la route depuis Cape Town et filons plein Nord, c’est parti pour un road trip en Namibie sur les chapeaux de roues !

Avec ma fine équipe !

Nous émerveiller devant un coucher de soleil sur les dunes orangées, trouver un serpent de 1,50 mètres, filer à 170km/h dans la voiture des Kennedy pour nous rendre en Afrique du Sud dans le Namaqualand, passer la frontière namibienne, compter les autruches, dormir par terre dans une station service, prendre des auto-stoppeurs étonnés et pas très bavards, surprendre une mangouste jouer avec un chat, et voir une licorne (enfin il me semble que c’était plutôt un oryx handicapé).

Conduire à gauche pour la première fois, manger des conserves de haricots, remanger des conserves de haricots, éclater un pneu sur l’autoroute, puis changer le pneu sous un soleil brûlant, obtenir une réduction « carte d’identité namibienne » pour un parc national parce que vraiment, on n’a pas l’air bien riche, emprunter un virage tous les 50km seulement, croiser un véhicule tous les 100km, écouter le même CD de house pendant dix jours, puis jouer de la guitare tout en roulant sur des pistes chaotiques, partager la dernière barre chocolatée en quatre, manger de la viande de springbok séchée, puis faire grincer les dents d’Emily : végétarienne, être hébergés gratuitement dans une somptueuse guest-house, parce que définitivement, on n’a pas l’air bien riche, faire 200km pour dépanner un couple en panne d’essence, puis penser à refaire le plein à chaque station service, faire un feu de camp dans le bush, voir un scorpion et se dire que dormir à la belle étoile n’est pas l’idée du siècle, réveiller Nicolas toutes les nuits pour lui demander ce que c’était ce bruit, vivre notre premier lever de lune au dessus des montagnes qui découpent le ciel, en profiter pour refaire le monde tout en réalisant que nos 3 semaines de voyage en Namibie vont passer bien trop vite.

Une vraie licorne

Trouver un os de baleine sur la côte, recoudre nos vêtements déchirés par les épines des nombreux arbustes, apprécier le café froid du matin devant une vue magnifique, perdre le contrôle du véhicule en pleine nuit à 90km/h sur une piste de graviers, avoir le vertige devant le Fish River Canyon, faire des selfies pour immortaliser l’instant, prendre des coups de soleil, avoir trop chaud le jour puis trop froid la nuit, racheter des boîtes de conserves de haricots et finir par aimer ça, donner un cours de conduite aux deux filles qui n’ont pas le permis, rencontrer des chevaux sauvages, visiter des villes fantômes, apercevoir des otaries à un mètre du rivage, et pleurer devant la perfection des paysages.

Se laver avec des lingettes pour bébés, avoir notre première douche chaude après une semaine de route, nous endormir dans un vrai lit après… on ne sait même plus quand, nous dire inconsciemment que 600km c’est presque la porte d’à côté, nous souhaiter chaque soir bonne nuit en japonais, suédois, et français, se dire qu’on a eu de la chance de voir ça, avoir peur des araignées géantes, boire des dizaines de litres d’eau, aller dans le désert du Namib en auto-stop, nous ensabler, puis nous creuser la tête pour nous tirer d’affaire, dormir quatre ou cinq heures par nuit et nous lever avec le sourire, nous sentir bien seuls pendant des centaines de kilomètres, et en redemander, encore et encore…

Rencontre avec des zèbres

La suite de ce road trip en Namibie ?

Difficile pour moi de vous raconter cette aventure en la détaillant davantage, je préfère de loin reprendre la route, et vous le comprendrez aisément. Demain, nous reprendrons le cours de notre aventure en direction d’Etosha National Park, une réserve naturelle située au Nord du pays, puis nous tenterons de rejoindre la Zambie et les chutes Victoria en stop.

Au passage, je voulais dire un grand merci à Natsuno, Emily et Nicolas pour m’avoir accompagnée dans cette aventure incroyable et inoubliable. Bref, c’était un résumé de mon road trip en Namibie, désolée pour la forme, mais ici peut-être plus qu’ailleurs, le temps m’est précieux…

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à retrouver l’intégralité de mes récits de voyage, notamment mon article sur le voyage en Afrique en sac à dos, ou à regarder mes photos de Namibie ainsi que les vidéos du voyage en Namibie qu’a éditées Nicolas. Et vous, ça vous tenterait de faire un road trip en Namibie ? Si c’est une aventure que vous avez déjà eu la chance de réaliser, n’hésitez pas à nous faire part de votre expérience dans les commentaires ci-dessous !

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Faire un road trip en Namibie : mon retour d’expérience après 3 semaines d’aventure (et une vraie photo de licorne)… | Histoires de tongs, le blog voyage passionnément alternatif